Par principe d’égalité des provinces de la République démocratique du Congo, le gouvernement entend doter chaque province du territoire national d’un montant d’investissement de 10 millions de USD. Cette dotation ne prendra pas en considération les spécificités et le niveau de développement de chacune des provinces. Ce projet a été relevé parmi tant d’autres que le gouvernement entend mener lors de l’exercice du budget national 2022-2023.
« Comme vous le savez, le Programme de Développement Local des 145 Territoires que compte notre Pays découle de la vision du Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. L’objectif recherché par le Chef de l’État, à travers ce Programme, est d’accélérer l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, longtemps abandonnées, et de booster le développement du pays à partir de la base, conformément à sa vision marquée par les principes d’équité territoriale et sociale », a rapporté Jean Michel Sama Lukonde Kenge, premier ministre.
A ce jour, le Programme a démarré par le lancement des activités relatives à la construction, à la réhabilitation et à l’équipement de 2.143 ouvrages, composés de 1.210 écoles, de 788 centres de santé et de 145 bâtiments administratifs. Ce premier volet des travaux vise principalement à développer les infrastructures sociales de base (écoles, centres de santé) et à restaurer l’autorité de l’État (bâtiment administratif dans le chef-lieu de chaque territoire).
« Le financement a été intégralement libéré et les travaux démarrent progressivement dans les territoires. Le Gouvernement a transféré également aux Agences d’exécution une enveloppe de 12 millions USD pour la réalisation des études de faisabilité des routes de desserte agricole. Le Gouvernement mettra 250 millions USD pour couvrir les travaux d’entretien et de réhabilitation de 38.000 Km de routes de desserte agricole, telles que retenues dans le programme, et ce pour atteindre un montant de 773 millions de USD sur les 1,66 milliards de USD du coût total du Programme », a renseigné le premier ministre de la RDC.
A en croire Sama Lukonde, pour corriger les déséquilibres sociaux et spatiaux, dans le respect du principe de la décentralisation tel que consacré par la Constitution du pays, le Chef de l’État a décidé d’orienter toute politique publique vers un développement endogène. Quant à l’implication des Honorables Députés, tant nationaux que provinciaux, il est évident qu’en leur qualité de contrôleur de l’action gouvernementale, leur implication et leur accompagnement politique seront plus que jamais souhaités.
« Le Gouvernement n’est pas opposé à ce que des séances d’information et de restitution, à tous les niveaux d’exécution du Programme, soient organisées pour mettre les élus du peuple au parfum de l’évolution de l’exécution dudit Programme. Au demeurant, le Gouvernement sait que les différents caucus des Députés nationaux ont été reçus tant par les Agences d’exécution que par le Ministère du Plan, pour des discussions sur ce Programme. Toutes les descentes sur terrain des équipes, selon les instructions du Comité de pilotage, démarrent d’ailleurs par la présentation de celles-ci auprès des autorités provinciales et territoriales », a-t-il émis.
Dans l’entretemps, la Caisse nationale de péréquation pourra entamer ce travail de rééquilibrage. Pour ce Programme considéré de première génération, l’Etat congolais planifié par principe d’égalité, de doter chaque territoire d’un montant d’investissement de 10 millions de USD. S’agissant du début de l’exécution de ce programme dans d’autres territoires, il sied de relever que celui-ci a été confié à 3 Agences d’exécution, à savoir : le PNUD, le BCeCo et la CFEF. Les autres phases pourront tenir progressivement compte de la superficie, de la démographie, des revenus et du niveau de développement de chaque territoire.
Nelphie MIE