C’est au cours de la soixante-treizième réunion du Conseil des ministres du vendredi 14 octobre 2022 que la vice-ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Véronique Kilumba Nkulu a pris la parole au nom du ministre de la santé en déplacement pour présenter la situation sanitaire du pays.
Au sujet de la pandémie du Covid-19 qui a secoué le monde en général et la République démocratique du Congo en particulier, la vice-ministre de la Santé, Hygiène et Prévention a démenti la rumeur qui circule dans la ville province de Kinshasa, attribuant au Professeur Dr Muyembe Tamfum l’annonce de la fin de la pandémie.
« Il a plutôt annoncé une situation de stagnation de la maladie », a déclaré Véronique Kilumba Nkulu.
Des propos qui tombent à pic pour éclairer l’opinion sur cette rumeur qui ne cesse de faire parler d’elle sur les réseaux sociaux. « Malgré la décrue observée, le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention en appelle toujours à la vigilance et au respect des mesures barrières, et à accéder à la vaccination pour éviter des nouvelles vagues, ou pour en minimiser l’impact au cas où elles surviendraient », a insisté la vice-ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention.
Interrogés sur cette question, plusieurs citoyens congolais pensent que le Covid-19 appartient désormais au passé, mais le gouvernement continue à vouloir démontrer que la maladie sévit toujours au pays.
« Observez vous-même, vous verrez que même le lavage des mains est maintenant minimisé dans plusieurs endroits, en commençant par les supermarchés. On peut y accéder sans se laver les mains et sans porter un masque. Mes enfants ne m’exigent plus l’achat des masques car, même dans leurs écoles on ne l’exige plus. C’est clair que tout le monde a compris que la maladie n’existe plus au pays ! », a confié un père de famille, habitant Kinshasa.
Demander à la population de continuer à respecter les mesures barrières afin d’éviter d’autres vagues ne serait-il pas une façon de prendre les choses à la légère ? Car, dans les pays qui ont connu plusieurs vagues de cette pandémie, des mesures strictes avaient été prises par les gouvernements. Notamment, l’imposition des nombres limites de personnes dans les transports en commun. Dans la ville province de Kinshasa, il suffit de voir comment sont remplis les bus Transco de l’État, pour se demander si le Covid-19 a réellement vécu au pays.
Sarah MANGAZA