Santé : La santé mentale intéresse-t-elle les autorités congolaises ?

592 cas de malades mentaux ont été admis de janvier à septembre de l’année en cours, au Centre Médical Neuropsychiatrique Cap Salama asbl de Butembo. Ceci a été révélé par le Psychologue dudit Centre de Santé mentale, Jérôme Tamos Tamuite, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale au Nord-Kivu.   

Ce Centre qui s’occupe des malades mentaux en ambulatoire comme en hospitalisation se plaint du manque de soutien financier et de la faible capacité d’accueil des malades. « Nous avons moins de 150 lits. Pourtant, nous recevons au moins trois malades par jour », ont confié les autorités de ce centre hospitalier avant d’ajouter qu’aucun soutien financier ne leur a été attribué pour mener à bien cette tâche.  

Pourtant, le gouvernement central est bel et bien conscient que la République démocratique du Congo n’est pas épargnée par ce fléau de la prolifération des malades mentaux. A en croire le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, le Dr Jean Jacques Mbungani, c’est une situation qui touche le monde entier.

« La situation de la santé mentale a été aggravée dans le monde à cause de la pandémie de la Covid-19 qui a mis à rude épreuve le bien être psychologique et social de tous », a-t-il déclaré au cours de son speech du lundi 10 octobre 2022, à l’occasion de la célébration de la journée dédiée aux malades mentaux.

Le Maire de la ville de Butembo, le Commissaire Supérieur Roger Mowa, contacté au mois de février de l’année en cours avait dit n’avoir jamais été saisi de cette situation.

« Les médecins qui s’occupent de ces malades ne sont jamais venus me présenter ces cas. Ils peuvent pourtant me faire des propositions. Le Maire ne peut pas tout faire ! Quant aux malades qui sont en prison par exemple, ils sont pris en charge par un Hôpital de référence », avait-il indiqué.   

Dans son adresse à la Nation, le Dr Jean Jacques Mbungani a demandé à tous les acteurs du système de santé de la RDC, à investir dans la santé mentale, en soutenant tous les efforts qui visent à améliorer cette situation.

« Il n’existe pas de santé sans une santé mentale. Il sied de manifester une solidarité à l’égard des compatriotes qui souffrent des problèmes mentaux et veiller à ce que ces personnes aient accès aux soins de santé de qualité est l’un des piliers de la Couverture Santé Universelle (CSU). Je tiens à féliciter tous ceux qui contribuent à la promotion de la santé mentale », a-t-il indiqué.        

Pour rappel, le monde célèbre la journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre de chaque année. Cette année, c’est sous le thème : « faire de la santé mentale et du bien-être de tous une priorité mondiale. » Ce thème a été choisi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans le but d’attirer l’attention de tous sur l’importance qu’il faut accorder à la santé.  

Sarah MANGAZA

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