La question de l’exploitation ou non des hydrocarbures en République démocratique du Congo ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Après le lancement des appels d’offres, la RDC a déjà commencé à ouvrir les enveloppes de soumissions. Cet acte justifie la détermination du pays à aller jusqu’au bout de son option levée pour l’exploitation rationnelle des ressources naturelles au profit de ses populations.Dans une communication intitulée « Point de vue de RFN sur les appels d’offres des blocs pétroliers et gaziers de la RDC », dont Environews RDC s’est procuré une copie, ce vendredi 14 octobre, l’ONG norvégienne Rainforest Foundation Norway invite le gouvernement congolais à une plus grande responsabilité dans ce processus qui vise le développement durable du pays.
Selon cette organisation internationale, pour être en mesure d’atteindre à la fois le développement durable et la préservation des ressources naturelles, les autorités publiques en RDC devront mettre en place une approche gouvernementale cohérente des secteurs extractifs à travers des politiques spatialisées, le respect des lois pertinentes et par l’aménagement du territoire.
« La RFN encourage la RDC de veiller à ce que ces mesures nécessaires soient prises pour assurer l’interdépendance de la préservation de la nature et du développement durable avant la mise en œuvre des activités pétrolières en RDC », renseigne ce document.
La RFN exhorte les autorités congolaises à avoir à l’esprit que la place toute particulière des forêts de grande valeur qui doivent être définies, identifiées et intégrées dans les processus et les plans d’aménagement du territoire, devrait faire l’objet d’une grande attention.
« Le RFN souligne l’importance d’atteindre cet objectif en amont de l’introduction de nouvelles activités industrielles dans ces forêts, par exemple les concessions minières ou pétrolières. En outre, conformément à l’accord entre la RDC et CAFI, toute activité minière ou d’hydrocarbures devra être exclue des zones protégées », peut-on lire dans cette communication.
Notons par ailleurs que la RFN rappelle que c’est à juste titre que la République démocratique du Congo (RDC) est engagée dans le développement du pays, pour le bien-être de sa population. Le développement durable est la pierre angulaire de l’accord entre la RDC et les donateurs internationaux qui se sont engagés à verser 500 millions de dollars pour l’accompagner. La vision de cet accord est fondée sur l’interdépendance entre la préservation de la nature et le développement durable.
Alfred NTUMBA