La contraception est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), comme étant l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou des procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter. Selon les statistiques, la République Démocratique du Congo est, à ce jour, l’un des pays à forte mortalité maternelle. Raison pour laquelle, l’autorité politico-sanitaire soutient que la contraception constitue le moyen le plus sûr de prévenir les grossesses non-désirées chez toutes les femmes en âge de procréer en général et les jeunes et adolescents en particulier, car elle permet de réduire de 30% la mortalité maternelle.
Si le gouvernement pense que la contraception est importante pour les fils et filles du pays, certains citoyens interrogés à ce sujet pensent par contre que les méthodes contraceptives, surtout les produits ne favorisent pas une bonne santé.
« En tout cas, je ne prends pas et ne prendrai jamais ces pilules contraceptives. J’entends dire qu’elles perturbent tout l’organisme. Je pense que nous ne devrions pas prendre ces produits. Les enfants, c’est Dieu qui les donne. Quand ils veulent arriver, il faut les laisser venir. Sinon, vous interrompez le plan de Dieu. Comment expliquez-vous le fait que certaines personnes n’aient pas d’enfants ? Il faut donner la vie jusqu’à ce que Dieu en décide autrement. » A expliqué une autre femme au foyer et mère de 8 enfants.
Cependant, il est de ces hommes qui pensent par contre que c’est un moyen efficace pour espacer les naissances ou avoir un nombre réduit d’enfants. « Je suis estomaqué par le fait que ma femme refuse d’utiliser les méthodes contraceptives. Nous avons déjà beaucoup d’enfants mais elle ne tient pas compte du fait que la conjoncture ne devrait pas nous permettre de continuer à en faire. Elle ne veut ni préservatifs, ni pilules. » S’est plaint un habitant de la ville province de Kinshasa.
D’autres encore pensent que la prise des contraceptives doit être bien régulée. « Nous sommes africains puis croyants et pratiquants de l’évangile. Alors, les adolescents ne devraient pas utiliser les contraceptifs car ils doivent attendre le mariage pour être en activité sexuelle. » A dit un habitant de la province du Kongo Central. D’où, une sensibilisation intense s’avère très nécessaire dans les coins et recoins du pays, afin de permettre à toute la population de la RDC, surtout celle de la périphérie, de comprendre ce que sont les méthodes contraceptives, comment et pourquoi les utiliser.
Notons que la journée mondiale de la contraception est célébrée le 26 septembre de chaque année. Cette année, c’est sous le thème : « Accès à une contraception saine et adaptée pour tous en RDC » que cette journée a été célébrée au pays.
Sarah MANGAZA