La 77ème session ordinaire de l’ONU a servi de cadre pour le Président de la République Démocratique du Congo, Felix Tshisekedi d’émettre le vœu de redynamiser l’économie Congolaise par sa diversification en passant par l’industrialisation du pays par la transformation en interne de minerais utiles dans la chaîne industrielle de la fabrication des batteries électriques.
Parmi les options de diversification qui s’offrent à la RDC figure la production locale des batteries en lithium en lieu et place de l’exportation brute de minerais, dont le lithium, qui comptait pour près de 85% des exportations enregistrées en 2018. Tout ceci en vue de capter davantage la valeur ajoutée et ainsi industrialiser l’économie congolaise.
« La République de Zambie et la République Démocratique du Congo ont signé le 29 avril de cette année, un accord relatif à la mise en place d’une chaîne de valeur dans le secteur de batteries électriques et des énergies propres. C’est au regard de cette possibilité que nous nous sommes lancés dans une série de réformes, visant notamment à améliorer le climat des affaires et le cadre légal et règlementaire en vue de faire de notre pays, une destination de premier choix pour les investisseurs de divers horizons», a révélé Félix Tshisekedi.
L’Afrique cherche à construire une chaîne de valeur globale dans l’approvisionnement en batteries et en véhicules électriques. Au vu de l’importance des investissements que requiert la réalisation d’un tel projet, l’implication des partenaires est particulièrement indispensable, notamment en termes d’apport en capitaux et en technologie adaptée.
« Pour que cela puisse se réaliser, cela demandera un engagement particulier du secteur privé, des acteurs de l’industrie, des investissements étrangers et une volonté du gouvernement de la RDC et d’autres pays Africains», a résumé Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique.
Dans cette transition énergétique, l’Afrique regorge de sources d’énergies renouvelables et de matières premières susceptibles de contribuer à la mobilisation des alternatives crédibles à la double crise énergétique et écologique.
« De ce point de vue, il est important de relever que la République Démocratique du Congo compte parmi les principaux producteurs des minerais stratégiques essentiels à la transition énergétique et à la décarbonisation du secteur des transports, dont notamment le Cobalt, le Lithium, le Nickel ainsi que le Manganèse. Mon pays s’est fixé comme objectif de produire proprement lesdits minerais à cette fin », a renseigné le chef de l’Etat Congolais.
La RDC, pays solution sur les enjeux climatiques a pris l’option de valoriser son immense potentiel en matière d’énergies renouvelables dont l’hydroélectricité, le solaire photovoltaïque, la géothermie et l’exploitation de ses gisements gaziers afin de soutenir le programme de transformation verte des économies sur le continent Africain et de rencontrer la demande d’énergie croissante dans le monde.
Les richesses innombrables de cet Etat se présentent comme un atout à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine à travers la mise en œuvre du projet Grand Inga, lequel pourrait également s’avérer bénéfique pour une partie de l’Europe et du Moyen Orient.
Albert MUANDA