La conférence digitale GLF Africa 2022 a été une véritable tribune qui a donné la voie à plusieurs intervenants de part le monde à adresser la question de comment construire la résilience pour l’alimentation du futur. Dans un monde confronté à la fois au défi de la démographie galopante et aux effets du changement climatique, notamment la sécheresse, nourrir les milliards d’habitants de la terre d’ici à 2100 reste une préoccupation qui mérite de de réflexions pertinentes des solutions.
« L’Afrique est un continent composé de jeunes. Cela donne à ce continent et à ses peuples la capacité de jouer un rôle de changement pour un avenir meilleur. A travers ce forum, nous souhaitons que les jeunes reçoivent soient éduqués à la restauration des paysages », a indiqué Johan Flashbart, secrétaire d’Etat au ministère fédéral de l’Economie et développement de l’Allemagne.
La planète Terre est confrontée aux effets du dérèglement climatique, et à la demande croissante en nourriture. Malgré ses faibles émissions des gaz à effet de serre, soit 4% des émissions mondiales, l’Afrique reste l’un des continents les plus affectés par ce fléau. Plusieurs pays font face à une sécheresse extrême. Cette situation est la base de l’insécurité alimentaire, des conflits et de la famine.
« L’Afrique a besoin d’un changement transformationnel pour faire face aux effets de changement climatique. La sécheresse en Afrique durant les dernières années a démontré l’urgence de ce changement transformationnel spécialement dans le fonctionnement du système alimentaire du continent », a précisé le professeur Carlos Lopez, de Ineza.
Aujourd’hui, plus de 240 millions d’africains sont frappés par la famine. Cette situation risque de s’aggraver dans les 40 ans à venir, si l’on n’arrive pas à maintenir la température globale de la terre à 1,5°.
La guerre en Ukraine, le changement climatique et la pandémie de Covid-19 ont démontré combien il est urgent de penser au futur de l’Afrique. Au cours de cette conférence virtuelle, plusieurs solutions ont été proposées pour transformer les menaces des changements climatiques en opportunités susceptibles d’aider à construire la résilience et transformer le système alimentaire de l’Afrique et lui assurer la souveraineté alimentaire.
« Parmi les pistes de solution devant être mises en exergue pour répondre à la question de la résilience pour le futur de l’alimentation il y’a notamment l’agroforesterie, l’agroécologie et l’économie circulaire. Les Etats africains doivent garantir les droits à la terre des communautés locales et leur favoriser un accès facile et équitable à celles-ci », peut-on lire dans un communiqué.
Notons que l’Afrique a besoin d’au moins 3 milliards de dollars américains, pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, d’ici à 2030. Par ailleurs, le continent dispose de modèles de résilience basés sur les connaissances endogènes des communautés. Il est donc temps que ces connaissances soient massivement appliquées à grande échelle afin de construire la résilience, lutter contre la pauvreté et réduire les conflits.
Alfredo NTUMBA