La baisse du débit du fleuve Congo est très visible dans la ville province de Kinshasa, depuis peu. Cela a même entraîné la diminution des poissons sur le Fleuve. « Actuellement, le fleuve est de 23 000 mètres cubes par seconde alors que normalement il est de 40 000 mètres cubes. » A précisé le Directeur technique de la Régie des Voies Fluviales (RVF), Gabriel Mokango.
« En tout cas, la pêche est difficile ces jours-ci. Depuis que la saison sèche s’est déclarée, nous avons constaté une diminution des eaux et les poissons deviennent de plus en plus rares. Regardez ce que j’ai attrapé. Des petits poissons, puis en très petites quantités car ils ne sont pas fréquents. » S’est plaint un pêcheur du quartier Kinsuka, situé dans la commune de Ngaliema. Cet habitué du Fleuve était en train de chercher désespérément du poisson, à la hauteur de l’avenue du Tourisme.
A en croire le Directeur technique de la Régie des Voies Fluviales, le débit du Fleuve Congo mesuré entre le 14 et le 15 juillet 2010 était de 36 000 mètres cubes par seconde « Cette année, à la même date pratiquement, nous avons trouvé 25 000 mètres cubes. » A précisé Gabriel Mokango.
La même source a indiqué que le sous-Directeur technique de la RVF, chargé de l’hydrographie a refait les mesures il y a quelques jours et a révélé que le débit est passé de 25 000 mètres cubes par secondes à 23 000. Selon lui, plusieurs facteurs expliquent cette baisse, entre autres : l’absence des pluies et le changement climatique.
« Quand l’eau du Fleuve augmente, les poissons sont très faciles à attraper. Il suffit de jeter l’hameçon pour qu’ils viennent le mordre car ils ne sont pas loin. Mais, quand il y a diminution de l’eau, on dirait qu’ils descendent plus bas ; ils vont plus loin. » A ajouté le pêcheur rencontré sur le bord du Fleuve, à la hauteur de l’avenue du Tourisme.
Pour rappel, le fleuve Congo avait connu une diminution qui laissait voir les pierres, l’année passée (2021). C’était à la même période de la saison sèche, du mois de juillet au mois de septembre. A en croire les géologues, cette situation se trouve encore être normale.
Sarah MANGAZA