Dans le but d’assurer un avenir sain et durable aux espèces sauvages et à leurs habitats naturels ainsi qu’aux générations futures, quelques chercheurs, ingénieurs, professionnels des sciences naturelles, environnement, urbanisme et étudiants de la ville de Kinshasa regroupés au sein d’une même plateforme ont mené des réflexions sur comment apporter des solutions à la problématique d’une gestion durable de la biodiversité en République Démocratique du Congo. Sous le thème, introduction et réintroduction des espèces animales en RDC, cet atelier a été organisé par l’ONG Biogenèse en collaboration avec la Faculté des sciences de l’Université de Kinshasa, ce mercredi 31 août à Kinshasa.
« Nous nous sommes dit qu’il faut réunir les scientifiques afin de pouvoir réfléchir et proposer des pistes de solutions aux différents problèmes liés à ces thématiques. L’introduction des espèces endémiques ou rares a beaucoup d’avantages sur le plan touristique. Si la RDC maintient les espèces rares cela peut par conséquent attirer les touristes au sein du pays pour ainsi permettre à la caisse de l’État de gagner un gain de cause », a rapporté Trésor Bakambana Luemba, coordonnateur de l’ONG Biogenèse.
La GIZ, partenaire de cet événement s’est consacrée depuis plusieurs années à la promotion de la protection de l’environnement et la lutte contre les menaces qui pèsent sur des espèces endémiques de la RDC. Cette coopération allemande attend apporter sa main forte aux différentes structures et le gouvernement de la RDC dans la réalisation de ses projets à venir allant dans le sens de préserver l’environnement.
« A Kinshasa nous allons appuyer le gouvernement dans la mise en place et la promulgation des outils politiques entre autres les outils qui permettent à l’ICCN de fixer le programme pour l’exécution de son travail en tant que responsable des aires protégées. Nous avons soutenu la production des outils pour la gestion des aires protégées sur le terrain tel que le plan d’aménagement, mais aussi des outils pour les personnels de l’ICCN, le MEDD dans le reboisement et la création des forêts des communautés locales », a renseigné Martijn Ter Heegde, conseiller Technique principal du programme de maintien de la biodiversité et gestion durable des forêts à la GIZ.
La conservation des espèces animales terrestres, et des paysages qu’elles habitent, passe par un grand nombre d’actions. Les experts ici présents ont promis de sensibiliser les autorités du pays et la population sur la coexistence pacifique entre les animaux sauvages et les populations humaines directement affectées, ainsi que sur comment faciliter l’adaptation des espèces d’un milieu à un autre pour de fin de promouvoir le tourisme urbain.
« Le processus de réintroduction d’une espèce dans un habitat donné ne se fait pas en une journée ou une semaine. Le projet du tourisme dont rêve le pays doit être précédé des études des faisabilités. On doit circonscrire d’abord l’espère qui fera l’objet d’introduction, quel est habitat qui va le recevoir et à quelle est sa capacité. Il est également important de connaître l’histoire qui a caractérisé l’habitat par rapport à ce groupe taxonomique et de la production de la biomasse pour ce qui concerne la nutrition de ces espèces. En dehors des éléments liés aux conditions biophysiques et écologiques, il y’a également le point d’eau, s’en rassurer pour que l’espèce ne soit pas confrontée aux autres maladies qui proviendraient des facteurs externes », a renseigné Jeff Mapilanga, directeur technique et scientifique à l’ICCN.
Les réflexions sur cette question sont une étape jugée importante pour certains participants. Ils ont invité par ailleurs les uns et les autres à capitaliser ces connaissances dans la rédaction des plaidoyers et notes de recommandation.
« C’est qui m’a marqué au cours de cette journée d’échanges est l’engagement des participants. Il était soucieux de connaître comment nous pouvons parvenir à la gestion durable de la biodiversité et de leur apport sur l’amélioration des conditions de vie de la population. C’est pourquoi les Ongs doivent accompagner le gouvernement dans la réalisation des activités en tenant compte de l’impact sur la biodiversité », a précisé Faustin Tokate, expert au ministère de l’Environnement et Développement durable.
La déforestation et la surexploitation des terres, l’utilisation non durable des ressources naturelles, le braconnage, l’introduction d’espèces et le commerce illégal ainsi que les changements climatiques exercent une pression sans précédent sur la nature. Certains mouvements des jeunes en République démocratique du Congo s’y sont penchés pour apporter des solutions à ce fléau. L’ONG Biogenèse attend dans les jours avenir faire parvenir sa note des recommandations aux autorités du pays afin d’apporter sa pierre à l’édifice dans cette lutte.
Albert MUANDA
Un commentaire sur “Conservation : Introduction et réintroduction des espèces animales en RDC, des scientifiques congolais mènent des réflexions”
Le premier symposium sur la biodiversité qui avait eu lieu à Bujumbura en 1991 avait interdi la transplantation de Limnotilapia dardennei, algophage du lac Tanganyika dans le lac Kivu. Il a été démontré que toute introduction d’une espèce endémique soit-elle dans un écosystème donné produit tojour à la longue des catastrophes écologiques à long termes quels que soient les avantages immédiats. Les cas des lacs Edouard, Albert et Victoria avaient été cités. Pour le mieux-être de la biodiversité la restoration des forêts par leur régénération,le reboisement par les espèces locales et le respect des textes sur la protection de l’environnement sont les pistes de solution. Merci