Contrairement aux accusations des organisations non gouvernementales et internationales sur la protection de l’environnement, les autorités de la République démocratique du Congo ont certifié qu’aucune loi n’a été violée quant au projet portant exploitation et exploration de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. Cette confirmation émane de la vice-premier ministre, ministre de l’environnement et développement durable, Eve Bazaïba.
C’était au cours d’un briefing conjoint du gouvernement, animé par Eve Bazaïba en compagnie de Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures et Patrick Muyaya, ministre de communication et média.
« Aucune loi n’a été violée dans le processus du lancement des appels d’offres. Les préparatifs du lancement de ces appels d’offres ont commencé bien avant mon arrivée dans ce ministère. Nous avons continué et accéléré le travail », a précisé la vice-premier ministre et ministre de l’environnement et développement durable de la RDC.
Didier Budimbu a confirmé la véracité de ses chiffres avancés en précisant qu’ils les sont d’après les résultats des études menés par deux cabinets internationaux. Le sous-sol congolais contiendrait les ressources pétrolières brutes estimées à près de 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de mètres cubes de gaz, dans le lac Kivu.
« Les recherches ont commencé depuis les années 1970 et 1980. Ça ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons finalisé pour avoir une certaine certitude de ce que nous allons mettre à disposition des gens qui vont soumissionner. Nous avons travaillé avec des sociétés internationales reconnues qui ont pu certifier ce que nous mettons à la disposition des soumissionnaires », a déclaré Didier Budimbu, ministre congolais des hydrocarbures.
Des chiffres que certaines organisations de la société civile jugent surestimés. « Nous avons demandé dans un plaidoyer au chef de l’État et du gouvernement de surseoir la démarche de la vente aux enchères initiée par l’Etat. Jusqu’à aujourd’hui aucune étude d’impact n’a été mise à la disposition de la société civile environnementale. Nous ne pouvons pas nous aligner à cette démarche », peut-on lire dans un communiqué de la Dynamique POLE.
Plusieurs autres organisations de la société civile congolaises ont saisi le président de la République pour cette même cause. « Greenpeace Afrique dénonce cette mise en vente des blocs pétroliers et gaziers qui risque de mettre en péril les écosystèmes, étant donné que le projet pourrait toucher entre autres les aires protégées », peut-on lire dans le communiqué de cette organisation non gouvernementale.
Pour rappel, la cérémonie officielle du lancement d’appels d’offres internationaux des 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers a eu lieu jeudi 28 juillet dernier à Kinshasa. Elle a été présidée par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Albert M