L’Agence Nationale de l’Electrification et des Services Énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) et l’Activité de Soutien aux Forêts et à la Biodiversité de l’USAID (FABS), ont signé un protocole d’accord mardi 26 juillet 2022, à Kinshasa. Ceci, dans le but de protéger les forêts du Bassin du Congo et soutenir la participation du secteur privé et des organisations non gouvernementales en facilitant et en accélérant l’accès aux solutions et alternatives au charbon de bois.
« C’est l’un des projets financés par le gouvernement des USA pour la protection du bassin du Congo. La consommation du charbon des bois est un problème énorme pour les pays. 18 millions d’ hectares de forêts sont utilisés chaque année. Nous devons vraiment travailler ensemble pour lutter contre la destruction des forêts. C’est l’objectif de notre partenariat avec ANSER. » A dit le Chef de Projet FABS, Kevin Doyle.
Le protocole d’accord signé par ANSER pour le fonds Mwinda et FABS vise d’une part à contribuer à la résorption progressive du déficit énergétique structurel qui affecte les zones rurales et périurbaines en République Démocratique du Congo.
« Ce partenariat est très important aussi bien pour la RDC et FABS qui finance parce que la RDC s’est engagée à réduire plus ou moins à 50% la déforestation et les USA s’étaient engagés à soutenir les pays du bassin du Congo à protéger et préserver les forêts. Ce partenariat implique le secteur privé. En faisant de la protection des forêts une activité lucrative, cela va permettre aux gens d’adopter un comportement responsable et de s’y engager. Nous sommes bien conscients que la population vit dans la pauvreté. Alors, nos solutions sont proposées par palier. » A éclairé la Chargée de Partenariat et Communication à ANSER, Soraya Aziz.
D’autre part, ce partenariat vise à limiter la pression sur la forêt, en trouvant des voies et moyens pour couvrir les besoins des communautés en énergie.
« Nous, en tant qu’association, voulons que la population accède à des solutions proposées par les membres à un coût réduit. C’est la raison d’être des subventions. » A expliqué Papy Katanga, Représentant de l’Association Congolaise pour les Energies Renouvelables (ACERD)
Ceci, dans le souci de soutenir la mise en œuvre des engagements pris par les gouvernements des Etats-Unis et de la RDC afin d’améliorer l’accѐs et l’accessibilité à l’énergie domestique pour tous les Congolais, tout en réduisant la perte des forêts et les émissions de gaz à effet de serre. D’où, la mise en place de quelques solutions innovantes.
« La particularité de notre solution, notre foyer est en céramique et en argile. Il consomme moins de braises pour la cuisson. En plus, il ne laisse pas la braise se répandre. Donc, il ne pollue pas. » A expliqué Hugues Basanga, Responsable Informatique et base des données de l’Initiative Super Bambola Moseka.
Quant à Hugor Luzizila, chargé des offres et services à l’ONG Action Massive Rurale, a dit, je cite : « Notre organisation s’est engagée à trouver des activités économiques qui vont aider la population de Luki à arrêter avec la déforestation et la dégradation de cette réserve. Nous accompagnons la communauté en la formant sur comment fabriquer la braise bio appelée biochar à base des déchets recyclés, composés de résidus agricoles (épis de maïs, coke d’arachides…) Nous faisons la carbonisation en éliminant l’oxygѐne. C’est très économique. » Fin de citation. « Nous sommes venu présenter une innovation pouvant permettre la réduction de la consommation du bois dans la ville de Kinshasa, qui est servi par la carbonisation faite dans les plateaux de Bateke. Les femmes seront sensibilisées et formées pour produire de la braise bio à partir des déchets ménagers. » A confié le Coordonnateur de l’ONG Initiative Locale pour le Développement Intégré (ILDI), Harley Kabamba.
Notons qu’aprѐs un appel à propositions, FABS a reçu 245 soumissions de projets, en cours d’examen technique avant la sélection de certaines des solutions plus innovantes proposées. Pour sa part, ANSER, à travers le Fonds Mwinda, va contribuer au financement des autres projets.
Sarah Mangaza