Initialement prévu pour le mois de mars de l’année en cours, le premier congrès des aires protégées d’Afrique s’est ouvert lundi, 18 juillet à Kigali, République Rwandaise. Ces assises de 06 jours visent à améliorer les conditions de protection de la nature en Afrique. Ce forum est une plateforme d’échanges entre plusieurs acteurs notamment les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les populations autochtones et les communautés locales.
Selon le directeur régional de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), Luther Bois Amukur, l’objectif est d’influer sur les sociétés du monde entier. « Je remercie le Gouvernement du Rwanda pour avoir accepté d’abriter ces assises. L’UICN Africa protège l’intégrité et la diversité de la nature. Cette protection des aires protégées est pratique mais pas assez. Nous voulons influencer les sociétés du monde entier. »
Les participants à ce forum échangent sur l’importance des aires protégées pour le développement de l’Afrique, de ses habitants et de la nature, en abordant des défis majeurs, notamment le changement climatique.
L’Afrique qui abrite un quart de la biodiversité planétaire a perdu plus de 50% de ses écosystèmes au cours des 50 dernières années. Cette perte de biodiversité est causée par le changement climatique, les modes de consommation non viables, la conversion de l’utilisation des terres, l’augmentation de la population humaine, ainsi que la dégradation et la destruction de l’environnement. « Comme Co-organisateur de ce forum, nous souhaitons que la conservation gagne du terrain avec succès dans le leadership africain. » A souligné le Président Directeur Général de AWF, Kaddu Sebunya.
Pour rappel, le continent africain abrite les plus grands assemblages de grands mammifères de la planète. Raison de plus pour placer la conservation parmi les priorités. « Le Gouvernement du Rwanda continue à placer la conservation parmi les priorités de son agenda. Raison pour laquelle, nous essayons de restaurer les parties des terres qui ont subi la déforestation au pays et même dans le continent, avec le concours de l’UICN. » A martelé la Ministre Rwandaise de l’Environnement, le Dr Jeanne d’Arc Mujawamariya.
Notons que ce programme de travail sur les aires protégées invite les 193 pays membres de la Convention à reconnaître et promouvoir un large éventail d’options de gouvernance des aires protégées, notamment les aires conservées par les communautés autochtones et locales afin d’être soutenues par des mécanismes juridiques, politiques, financiers et communautaires.
Sarah MANGAZA