Le premier congrès des aires protégées d’Afrique se tient actuellement à Kigali, capitale de la République Rwandaise. Cette grande rencontre de la conservation se déroulera du lundi 18 au samedi 23 juillet 2022. Les assises de Kigali visent à améliorer le statut de conservation de la nature en Afrique.
C’est une plateforme d’échanges entre plusieurs acteurs afin de chercher dans quelle mesure améliorer les avantages pour les personnes et la nature.
African Wildelife Foundation (AWF), co-organisatrice de cette grande rencontre dévoile ses objectifs au cours d’une interview exclusive accordée à Environews rdc.
« AWF est co-organisatrice de ce premier congrès. Il faut d’abord se féliciter pour ces assises qui se tiennent pour la première fois en Afrique. AWF est une organisation de conservation panafricaniste qui n’a que l’Afrique comme terre de prédilection. En termes d’objectifs poursuivis, il faut d’abord faire un lien avec la nouvelle vision stratégique de AWF de 2020 à 2030 qui a trois objectifs dont le premier est de promouvoir un leadership africain à tous les niveaux. C’est une occasion pour AWF de mettre sur une même table tous les décideurs de l’Afrique afin de pouvoir prendre des bonnes décisions sur les aires protégées », a confié le Coordonnateur pays de AWF en RDC, Antoine Tabu Senga.
Les aires protégées contribuent au maintien de la diversité biologique et des processus écologiques importants à la vie. Elles garantissent la disponibilité des ressources vitales et atténuent les répercussions des phénomènes naturels tels que les inondations et la sécheresse. D’où, la nécessité de les préserver au mieux car, les écosystèmes protégés sont essentiels aux populations. Ces dernières ne cessent de s’accroître, a ajouté le Coordonnateur pays de AWF.
« Il y a une croissance exponentielle des populations mais les espaces ne s’agrandissent pas. Cela veut dire que nous devons réfléchir sur comment rentabiliser l’espace par rapport aux besoins multiples des communautés. Voilà pourquoi cette pression sur la nature, a épuisé la capacité de nos écosystèmes à pouvoir nous servir sur le long terme », a-t-il indiqué.
A l’en croire, l’humanité est en train de ponctionner trop par rapport aux besoins actuels sans tenir compte des générations futures. « Il est important que les gens puissent assister à cette première réunion de l’APAC qui se tiendra à Kigali, pour qu’ensemble nous trouvions des solutions. C’est aussi une occasion pour AWF de mettre en place ce que nous appelons réunion des directeurs des aires protégées « APAD » (African Protect Area Directors). » A ajouté Antoine Tabu Senga.
L’UNESCO, en collaboration avec ses partenaires, présentera sa contribution à l’agenda mondial post 2020 sur la biodiversité, notamment par le biais de ses zones désignées, à ce congrès.
Notons que cette 1ère rencontre sur les aires protégées d’Afrique est organisée par le gouvernement du Rwanda, l’Union internationale pour la conservation de la nature- Commission mondiale sur les aires protégées (UICN-WCPA) et AWF en collaboration avec des partenaires. SarahMangaza