Le Parc national de Kahuzi-Biega, dans la partie est de la République démocratique du Congo, pourrait bientôt bénéficier de la construction d’un Centre multifonctionnel, financé par le Zoo de Prague. C’est une retombée directe de la visite du DG a.i. de l’ICCN, Olivier Mushiete dans la République Tchèque. Il l’a fait savoir lors d’une interview exclusive accordée à ENVIRONEWS RDC, à Libreville, le 06 juillet, à l’occasion de la 19ème réunion du PFBC (Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo).
« Nous avons eu d’excellents entretiens avec le directeur du Zoo de Prague et son équipe. Nous revenons avec un très bon projet du centre multifonctionnel à Kahuzi-Biega. Nous allons faire le nécessaire à présent pour nous rendre compte de la mise en œuvre de ce projet », a déclaré Monsieur Mushiete.
Il s’agira en concret de la construction d’un grand bâtiment devant servir de cadre pour les grandes réunions, la restauration et les logements. Le DG a.i. de l’ICCN a eu aussi l’occasion de se rendre compte de la très haute qualité technique du Zoo de Prague. Une expérience qu’il compte reproduire en RDC.
« Le Zoo de Prague a plus de 1600 animaux, et un savoir-faire technique de très haut niveau. Ça attire 1 million de visiteurs par an. Nous avons là un indicateur par rapport aux perspectives touristiques intéressantes pour nos parcs aussi », a-t-il précisé.
A en croire Olivier Mushiete, les travaux de construction de ce centre multifonctionnel pourront démarrer en début de l’an prochain.
Outre sa visite à Prague, le DG a.i. de l’ICCN a également été en Allemagne où il a rencontré le secrétaire d’Etat au Développement. Cette visite intervient après les allégations portées contre les éco-gardes de l’ICCN par une organisation britannique, en avril dernier. Ces allégations contre le parc de Kahuzi-Biega avaient poussé l’Allemagne à menacer de suspendre son intervention dans le domaine de la conservation en RDC.
« Nous nous sommes rendus en Allemagne pour expliquer clairement la situation à notre partenaire de façon que les choses soient bien claires », a –t-il précisé.
Il a par ailleurs renseigné à ce sujet que les écogardes qui ont été clairement identifiés comme ayant commis des erreurs professionnelles vont assumer leur responsabilité devant la justice congolaise.
« Je ne peux pas accepter qu’on mette en cause de manière ignoble, comme cela a été fait dans ce rapport, la crédibilité de nos agents. Ces fautes professionnelles ne peuvent pas servir de prétexte à lancer des informations accablantes et fausses, qui créent un désordre et bénéficient aux trafiquants, braconniers etc. il fallait donc mettre ça au clair et cela a été fait. Et donc, la relation avec notre partenaire allemand a été confirmée. On va aller de l’avant », a-t-il précisé.
Le DG a.i. a aussi été à Paris pour des discussions avec le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il a informé que dans les deux ans à venir, le parc national de la Garamba pourrait sortir du patrimoine en péril.
« Pour la réserve de faune à Okapi, et les Virunga, le facteur limitant c’est l’insécurité. Mais nous avons obtenu un engagement très ferme de l’UNESCO de nous accompagner dans la communication afin de faire connaître le potentiel naturel de la RDC », a-t-il relaté.
Notons que le périple européen du DG de l’ICCN s’est clôturé à la Principauté de Monaco. Ici, il a rencontré quelques acteurs clé du monde des affaires et du monde des finances.
Alfred NTUMBA
3 commentaires sur “Conservation : Le Parc national de Kahuzi-Bienga pourrait bénéficier d’un Centre Multifonctionnel”
C’est une bonne nouvelle
Bravo au DG pour ce périple de plaidoyer. Je voulais juste rappeler que le PNKB a un plan directeur de construction qui peut tres bien accueillir ce centre multifonctionel. Au lieu de perdre de l’argent pour refaire des nouveaux plans on economiserait et faire un tres bon centre multifonction el et peut être ajouter une maison de logement de plus.
Bonne nouvelle, mais quel le sors réservé aux peuples autochtones et à la communauté riveraine du PNKB dont leurs besoins en ressources naturelles dépendent à 50% de ce patrimoine suite à l’improductivité du sol causé par le changement climatique observé il fait plus ou moins cinq ans