Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a procédé au lancement de son projet d’identification des zones clés de la biodiversité Key Biodiversity Area  (KBA’S) dans trois pays du bassin du Congo, pour une durée de deux ans soit du 1 Mars 2022 au 31 décembre 2023. Lancé ce mardi 21 juin à Kinshasa en République Démocratique du Congo, ce projet est une réponse à une recommandation du Programme d’appui au réseau des aires protégées qui vise à entreprendre une identification systématique des zones clés pour la biodiversité, en veillant à prendre en compte des variables relatives au climat et à ses évolutions.

« Nous voulons que d’ici l’année 2030, les espaces mondiaux de conservation atteignent 30% de la masse globale de la superficie terrestre. Nous sommes rassurés que ce projet va certainement contribuer à classifier les zones clés de la biodiversité du monde en général et de la RDC en particulier », a déclaré Martin Kabaluapa, directeur national du Fonds mondial pour la nature(WWF).

Financé par Bezos Earth Fund, le lancement de ce projet a réuni autour d’une table de réflexion les différents acteurs du secteur de l’environnement, activistes et experts nationaux et internationaux afin de s’entendre sur sa mise en oeuvre et le déroulement des actions envisagées dans le cadre dudit projet de conservation.

« L’idée pour nous c’est de travailler ensemble avec les experts de la faune et flore dans la collecte des données. Nous avons réuni les structures et les organisations qui travaillent dans la biodiversité, afin de procéder à la collecte des données. Lesquelles données serviront pour analyser à travers les critères rigoureux des zones qui sont susceptibles de garantir la persistance de la biodiversité au profit des communautés du monde en général et de la RDC en particulier », a rapporté Ménard Mbende, chef du projet KBA’S.

Les discussions entre les experts ont permis de passer en revue les termes de référence du groupe de coordination nationale avant d’émettre des idées claires sur les rôles que le groupe KBA’S nouvellement constitué aura à jouer dans la phase d’exécution du projet.

« Il était aussi question pour notre organisation d’expliquer au groupe de coordination nationale, bénéficiaire de ce projet, le processus du déroulement pour la mise en œuvre dudit projet. Ce programme prévoit d’entreprendre une identification systématique des zones clés pour la biodiversité tout en veillant à prendre en compte des variables relatives au climat et à ses évolutions et en respectant les normes mises en place par l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à travers ses standards », ont renseigné les initiateurs du projet.

Aussitôt identifiées, les zones clés pour la biodiversité seront réévaluées avant d’être intégrées dans les plans de mise en œuvre de l’objectif 30×30 du Cadre mondial de la biodiversité post 2020. La RDC en tant que pays solution a promis de contribuer suffisamment à la restauration de sa biodiversité. En échange, le pays attend recevoir des dividendes pour ces efforts.

« Nous sommes juste en train de mettre en œuvre quelques recommandations. Nous attendons que ces zones qui seront identifiées au pays puissent nous permettre d’atteindre la cible 3 de l’Accord cadre mondial pour la biodiversité. Car dans le troisième objectif de cet accord, il est prévu des compensations pour des pays ayant conservé leurs espaces protégés. On parle de l’objectif Trente fois trente c’est-à-dire qu’on aura approuvé que la RDC a concédé 30% de sa superficie à la conservation », ont-ils révélé.

Signalons que ce projet sera implanté en République démocratique du Congo, République du Congo et au Gabon dans le bassin du Congo ainsi qu’ en Colombie, Équateur, Pérou et Bolivie pour le compte des pays d’Amérique du sud.

Nelphie MIE