Tourisme : Quand le masque Kakuungu remis par le roi des belges fait polémique à Kinshasa 

Le masque Kakuungu de l’ethnie Suku rendu au Musée national par le Roi Philippe de Belgique continue de susciter des polémiques à Kinshasa. A en croire le Directeur Général de l’Institut National des Musées nationaux de la RDC, ce masque est une œuvre rendue à la RDC à crédit car il appartenait déjà à la Belgique.

Quant à la rumeur qui stipule qu’il s’agit d’une copie, le Professeur Placide Mumbembele a éclairé la lanterne en ces termes.

« Je pense qu’il ne faut pas se fier aux rumeurs. Cet objet est authentique. L’avantage est que nous connaissons le sculpteur. Il a été acquis en 1953 et nous connaissons même la personne qui avait acheté cet objet. Il y a des documents avec des numéros de référence de son entrée dans le musée de Tervuren.  La Belgique a fait un prêt à durée indéterminée à la RDC car le masque appartenait déjà au musée. Ce masque est un vrai. Il n’est pas du tout une copie. Je n’imagine même pas la Belgique nous faire ça en ce moment où nos relations sont très bonnes. Cela pourrait créer un incident diplomatique ! », a-t-il précisé.

Le Musée national congolais, construit dans l’objectif de conserver, transmettre et mettre en valeur le patrimoine culturel congolais de la RDC, détient des œuvres dignes de l’histoire du pays, selon son directeur général. Le roi des Belges a visité cet endroit le 08 juin dernier.

« Notre musée retrace notre histoire Ce qui veut dire en d’autres termes que le Congo a toute sa responsabilité en ce qui concerne la protection de son patrimoine. Le chef de l’Etat et lui-même en signant le livre d’or, il a dit être émerveillé par tout ce qu’il a pu voir la qualité des objets culturels qui sont en RDC. » A ajouté le Professeur Placide Mumbembele. 

La culture de la RDC reflète la diversité des centaines des groupes ethniques du pays et leurs coutumes. D’où l’existence de l’Institut national du musée. Il est du devoir de tous les congolais de valoriser et préserver cet endroit.                                                                                                                                               

Sarah MANGAZA

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