Pollution : Jenna R. Jambeck, » Fournir à la population une eau potable et saine réduira le volume des bouteilles plastiques à Kinshasa « 

Un des moyens pour pouvoir réduire le volume de bouteilles en plastique dans l’environnement est de fournir à la population une eau potable et saine. Telle est la déduction de l’étude menée par le professeur Jenna R. Jambeck de l’Université de Géorgie, aux États. Dans une interview exclusive accordée à ENVIRONEWS-RDC, cette scientifique a présenté les méthodes et les résultats de ses recherches sur les apports, les flux et la récupération des déchets plastiques, en particulier dans le contexte des bassins fluviaux, mais aussi les impacts et les politiques connexes dans le monde entier.

Les déchets à Kinshasa ne proviennent pas seulement des usines de fabrication et d’utilisation des bouteilles d’eau, mais aussi des usines de production des denrées alimentaires pour besoin d’emballage.

 « Les usines de production des denrées alimentaires emballent leurs produits dans les plastiques, un élément qui contribue à la pollution de l’environnement. Toutes ces entreprises qui fournissent des denrées alimentaires surtout dans des endroits à forte influence humaine, comme les universités, ces usines peuvent utiliser tout simplement des papiers qui sont faciles à éliminer », a-t-elle poursuivi.

Le commerce mondial des déchets plastiques destinés au recyclage a une influence sur l’économie de beaucoup de pays.  Pour réduire sensiblement la présence des plastiques dans une mégalopole comme Kinshasa, le gouvernement devrait penser à intensifier l’implantation des usines de recyclage, afin de lutter contre les déchets et le chômage dans la ville.

« La République démocratique du Congo doit s’interroger si elle veut éliminer le taux de chômage sur son territoire. Car rien qu’avec les plastiques, il est très possible de pouvoir créer des emplois. Nous préconisons à l’Etat congolais de penser à cette approche intégrée, impliquant la prise de conscience de la réduction des déchets plastiques en mettant en place des usines de recyclage pour aider les communautés, dans les solutions locales de lutte contre la pollution des eaux », a-t-elle poursuivi.

La grande partie de ces déchets solides finit sa course sur le lit des fleuves et des océans. Ces déchets deviennent de plus en plus des éléments perturbateurs de l’équilibre des écosystèmes.

« En comparant les données mondiales sur les déchets solides, la densité de population et le statut économique, il y a une estimation de la masse de déchets plastiques terrestres entrant dans l’océan à 5 – 13 millions de tonnes métriques. Il faut noter que les cours d’eau et les fleuves ont souvent été utilisés par le passé comme étant un moyen d’évacuation des déchets, avec l’introduction des déchets plastiques qui se résorbent difficilement dans l’environnement, et posent un sérieux problème, créent un problème à la vie fluviale ou océanique », a-t-elle conclu.

Signalons que la production mondiale cumulée de plastique a atteint 8 milliards de tonnes métriques en 2017 et 6,4 milliards de tonnes métriques sont devenues des déchets qui ont submergé certains systèmes de gestion des déchets dans le monde qui n’ont pas été à mesure de faire suivre les infrastructures à la croissance économique.

Silas MUNGINDA

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