Biodiversité : La SOCIEV-RDC dénonce les tueries dont font l’objet les écogardes de la RDC

La célébration de la journée mondiale de la biodiversité a été également marquée par l’exposition photo dénommée « TE ». Ceci, pour dénoncer les tueries des éco-gardes de la République démocratique du Congo. Cette deuxième édition de l’expo photo sur la fragilité de la biodiversité congolaise était une façon pour les défenseurs de l’environnement d’interpeller les autorités sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité congolaise et ses gardiens.

« Nous sommes préoccupés par la situation sécuritaire au niveau des différentes aires protégées de la RDC. Les écogardes congolais payent les lourds prix, et nous, nous sommes interpellés par cette situation, autant il a fallu aussi interpeller les autorités congolaises sur la nécessité de regarder de près cette méga biodiversité qui est très fragilisée par l’insécurité grandissante. Ce sont des personnes qui sécurisent nos banques naturelles », a fait savoir Patrick Bourgeois Bakwa, coordonnateur de la société civile environnementale (SOCIEV-RDC).

Le seul parc des Virunga a déjà enregistré plus d’une vingtaine d’éco gardes tués dans cette grande aire protégée d’Afrique. A l’en croire, la question de la fragilité de la biodiversité est reléguée au second plan par les autorités du pays.

« La première édition de cette campagne était consacrée autour des espèces phares de la RDC, notamment l’OKAPI, les éléphants tandis que la deuxième édition est focalisée sur les écogardes tués dans les différents parcs de la RDC. Nous disons non aux tueries à répétition des écogardes congolais dans les différents parcs nationaux de la RDC, à la spoliation des sites naturels et à l’insécurité grandissante dans les aires protégées, à la commercialisation illicite des produits et sous-produits de la faune sauvage. Notre souci majeur est que les autorités du pays regardent de près la situation des écogardes », a-t-il ajouté.

Les artistes se sont inspirés de quelques faits tragiques et bouleversants de ces volontaires qui donnent leurs vies pour veiller à l’équilibre de la nature.

« J’invite le gouvernement congolais à se souvenir des familles de ces victimes, protecteurs des espèces rares, afin de leur rendre hommage et encourager les autres à la protection de l’environnement », a exhorté Jude Tshimanga, artiste portraitiste à l’académie des Beaux-Arts.

Des conférences et des ateliers thématiques ont été organisés dans les différentes écoles de la capitale sur pourquoi conserver la biodiversité. Une descente sur terrain est prévue dans les prochains jours au parc national des Virunga. Il sera question d’ériger une statue en mémoire de Rachel Katumua, une écogarde tuée dans l’exercice de son métier.

Cette activité a été organisée par le réseau vert en partenariat avec l’Institut congolais pour la Conservation de la nature (ICCN), à l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité, célébrée le 22 mai de chaque année.

Nelphie MIE

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