Hydrocarbures : l’exploitation des énergies fossiles redevient une menace pour les régions des Grands Lacs

Le Réseau African Cool Network (ACN) et la plateforme African Network of Young Leaders for Peace and Sustainable Development (ANYL4PSD),  ont saisi le Président de la République du Sénégal, Président en exercice de l’Union Africaine pour dénoncer la non application de la Convention africaine sur la conservation de la Nature et les ressources naturelles par certains Etats membres. Le désengagement des uns de ne pas abandonner les énergies fossiles décourage les autres à continuer de conjuguer les efforts. Cette incompréhension demeure inquiétante pour scientifiques de l’Afrique. Ils craignent les fractures diplomatiques entre les Etats dans le futur. La note de ces deux réseaux a été rendue publique le 22 mai 2022.  

« Nous pensons que cette situation de l’exploitation des énergies dans les grands lacs devrait vous interpeller, cela risque d’être comme le conflit actuel par rapport au pays du bassin du Nil, opposant l’Éthiopie d’un côté, l’Egypte et le Soudan d’autre côté suite à la construction du méga-barrage éthiopien sur le Nil bleu et dont l’Union Européen est en train d’arbitrer », peut-on lire dans ce plaidoyer.

Dans ce plaidoyer, les acteurs de la société civile ont révélé que l’exploitation des énergies fossiles dans la région de grands lacs redevient une menace primaire pour la paix dans les régions des Grands Lacs, du Nil et pour l’Afrique.  Le risque est de voir les écosystèmes être complètement dégradés si ces interpellations ne sont pas prises en compte.       

 « En titre illustratif, nous citerons le cas de la compagnie pétrolière britannique SOCO International, qui avait terminé avec l’exploration du pétrole dans le lac Edouard dont dépend la survie de plus de 50 000 personnes, mais en date du I l juin 2014. Nous ne pouvons pas passer sous silence la vente aux enchères de 16 blocs pétroliers en RDC dont certains se retrouvent dans les aires protégées », a déclaré Faustin Nyebone, point focal ANYL4PSD.

Avec 20 % du débit, le bassin de Semliki est une région stratégique pour les Etats bordant le Nil. La l’exploitation du pétrole entraînera la pollution à grande échelle de cette rivière Semliki ainsi que les eaux du Nil. Une situation inquiétante pour l’Afrique qui souffre déjà des séchages de ses terres à certains endroits.

« Le lac Édouard se vide par le nord via la rivière Semliki, et le lac Albert, et cela a une incidence sur les pays du Bassin du Nil situés en aval car l’eau du Nil qui atteint l’Égypte vient de la Semliki, autant que le Nil Bleu. Cette situation serait non seulement à la base d’un conflit régional entre la République Démocratique du Congo et les Etats bordant le Nil mais aussi de la perte à petit feu des écosystèmes de ces régions »,

S’agissant du lac Albert, la République Ougandaise y a déjà commencé l’exploitation pétrolière, lac qu’elle partage avec la RD Congo (57 % pour l’Ouganda et 43 % pour la RDC). « Ceci impacterait négativement sur plusieurs parcs nationaux et notamment celui de Murchisson Falls, le plus grand parc de l’Ouganda. La pollution des eaux du Lac Albert, aura une incidence sur la sécurité de la région du Nil, car cela polluerait les eaux du Nil Blanc et pourtant l’Ouganda fait partie de l’Initiative de Bassin du Nil », a alerté Faustin Nyebone, point focal ANYL4PSD.

Il convient de signaler que, les guerres meurtrières encore à venir, seront la guerre de l’eau. Le dessèchement du lac Tchad et l’arrivée des peuples nomades « mbororo» au Nord-Est de la RDC à la recherche de l’eau sont des exemples indéniables.

«Nous nous engageons le Président de l’Union Africaine de proposer l’évaluation de la mise en œuvre de la convention d’Alger qui est contre l’exploitation du pétrole dans les grands lacs,  de mener un plaidoyer auprès des dirigeants des pays de la région des grands lacs et du Nil, de prendre leurs responsabilités en appliquant les dispositions de l’Initiative de Bassin du Nil (IBN), qui sont contre la pollution des eaux du bassin versant du Nil par l’exploitation pétrolière», ont suggéré ces réseaux environnementalistes.

Plusieurs environnementalistes Africains se sont penchés sur cette question de pollution afin de proposer des solutions durables dans les jours à venir. La République Démocratique du Congo en tant que membre de l’Initiative de Bassin du Nil s’est engagée de gérer de manière responsable la quantité et la qualité de la ressource « Eau » issue de son bassin versant. L’activité liée à l’exploitation, nuirait aussi au statut du PNVi, site du Patrimoine de l’UNESCO.   

Albert M.

Environnement : l’exploitation des énergies fossiles redevient une menace pour les régions des Grands Lacs

Le Réseau African Cool Network (ACN) et la plateforme African Network of Young Leaders for Peace and Sustainable Development (ANYL4PSD),  ont saisi le Président de la République du Sénégal, Président en exercice de l’Union Africaine pour dénoncer la non application de la Convention africaine sur la conservation de la Nature et les ressources naturelles par certains Etats membres. Le désengagement des uns de ne pas abandonner les énergies fossiles décourage les autres à continuer de conjuguer les efforts. Cette incompréhension demeure inquiétante pour scientifiques de l’Afrique. Ils craignent les fractures diplomatiques entre les Etats dans le futur. La note de ces deux réseaux a été rendue publique le 22 mai 2022.  

« Nous pensons que cette situation de l’exploitation des énergies dans les grands lacs devrait vous interpeller, cela risque d’être comme le conflit actuel par rapport au pays du bassin du Nil, opposant l’Éthiopie d’un côté, l’Egypte et le Soudan d’autre côté suite à la construction du méga-barrage éthiopien sur le Nil bleu et dont l’Union Européen est en train d’arbitrer », peut-on lire dans ce plaidoyer.

Dans ce plaidoyer, les acteurs de la société civile ont révélé que l’exploitation des énergies fossiles dans la région de grands lacs redevient une menace primaire pour la paix dans les régions des Grands Lacs, du Nil et pour l’Afrique.  Le risque est de voir les écosystèmes être complètement dégradés si ces interpellations ne sont pas prises en compte.       

 « En titre illustratif, nous citerons le cas de la compagnie pétrolière britannique SOCO International, qui avait terminé avec l’exploration du pétrole dans le lac Edouard dont dépend la survie de plus de 50 000 personnes, mais en date du I l juin 2014. Nous ne pouvons pas passer sous silence la vente aux enchères de 16 blocs pétroliers en RDC dont certains se retrouvent dans les aires protégées », a déclaré Faustin Nyebone, point focal ANYL4PSD.

Avec 20 % du débit, le bassin de Semliki est une région stratégique pour les Etats bordant le Nil. La l’exploitation du pétrole entraînera la pollution à grande échelle de cette rivière Semliki ainsi que les eaux du Nil. Une situation inquiétante pour l’Afrique qui souffre déjà des séchages de ses terres à certains endroits.

« Le lac Édouard se vide par le nord via la rivière Semliki, et le lac Albert, et cela a une incidence sur les pays du Bassin du Nil situés en aval car l’eau du Nil qui atteint l’Égypte vient de la Semliki, autant que le Nil Bleu. Cette situation serait non seulement à la base d’un conflit régional entre la République Démocratique du Congo et les Etats bordant le Nil mais aussi de la perte à petit feu des écosystèmes de ces régions »,

S’agissant du lac Albert, la République Ougandaise y a déjà commencé l’exploitation pétrolière, lac qu’elle partage avec la RD Congo (57 % pour l’Ouganda et 43 % pour la RDC). « Ceci impacterait négativement sur plusieurs parcs nationaux et notamment celui de Murchisson Falls, le plus grand parc de l’Ouganda. La pollution des eaux du Lac Albert, aura une incidence sur la sécurité de la région du Nil, car cela polluerait les eaux du Nil Blanc et pourtant l’Ouganda fait partie de l’Initiative de Bassin du Nil », a alerté Faustin Nyebone, point focal ANYL4PSD.

Il convient de signaler que, les guerres meurtrières encore à venir, seront la guerre de l’eau. Le dessèchement du lac Tchad et l’arrivée des peuples nomades « mbororo» au Nord-Est de la RDC à la recherche de l’eau sont des exemples indéniables.

«Nous nous engageons le Président de l’Union Africaine de proposer l’évaluation de la mise en œuvre de la convention d’Alger qui est contre l’exploitation du pétrole dans les grands lacs,  de mener un plaidoyer auprès des dirigeants des pays de la région des grands lacs et du Nil, de prendre leurs responsabilités en appliquant les dispositions de l’Initiative de Bassin du Nil (IBN), qui sont contre la pollution des eaux du bassin versant du Nil par l’exploitation pétrolière», ont suggéré ces réseaux environnementalistes.

Plusieurs environnementalistes Africains se sont penchés sur cette question de pollution afin de proposer des solutions durables dans les jours à venir. La République Démocratique du Congo en tant que membre de l’Initiative de Bassin du Nil s’est engagée de gérer de manière responsable la quantité et la qualité de la ressource « Eau » issue de son bassin versant. L’activité liée à l’exploitation, nuirait aussi au statut du PNVi, site du Patrimoine de l’UNESCO.   

Albert M.

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