Ituri : L’état de siège a permis aussi de ramener le contrôle du secteur des mines dans la province

Pendant de nombreuses années, l’exploitation des minerais à l’Est de la République démocratique du Congo a été un problème sans solution. L’adoption de l’état de siège a depuis un moment déclenché plusieurs initiatives pour contrôler et rendre transparent ce secteur considéré comme l’un des nerfs de guerre dans la partie est de la République démocratique du Congo. C’est ce qu’a déclaré le gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le Lieutenant-général Johny Luboya, lors d’un briefing de presse organisé à Kinshasa, ce mardi 17 mai.

« Nous avons trouvé un grand conflit sur la gestion des mines. Ce que nous avons suivi c’est qu’ il y a un temps, cette mine appartenait à un individu et qu’après, c’était le groupe ZAIRE qui s’y était installé. Grâce à notre travail, nous avons réussi à remettre l’ordre », a-t-il déclaré.     

Après la sécurisation, les FARDC ont repris le contrôle de plusieurs localités, agglomérations et surtout les carrières qui servaient à alimenter financièrement les groupes armés qui endeuillaient chaque fois les paisibles citoyens.

Pour le gouverneur militaire, tout est mis en marche pour que les différentes initiatives en cours dans la province de l’Ituri aboutissent à rétablir durablement un contrôle légitime des sites d’exploitation, pour ainsi réguler le commerce et empêcher les minerais des conflits d’accéder au marché international.

Les différentes résolutions relatives à l’exploitation illicite des ressources naturelles sont mises en cause par certains acteurs, spécialistes de la région et activistes des droits de l’homme. Si les uns doutent de l’efficacité de l’état de siège à lutter pour la pacification du secteur minier, d’autres soutiennent par ailleurs que ces opérations ont quasiment échoué. Un point de vue que le gouverneur militaire ne partage pas du tout.

« C’est vrai, nous n’avons pas tout fait. Mais est-ce que c’est un échec ? Quand je suis arrivé à Bunia, deux semaines avant, on se promenait avec des têtes des morts. Docteur Mukwege est un monsieur très respectable, mais je suis sûr qu’il n’y avait que des véhicules incendiés sur la RN27 jusqu’à Komanda, mais allez voir aujourd’hui. J’ai trouvé 200 véhicules bloqués, mais avec mon équipe, nous avons ouvert la RN27. Tous les environs qui étaient occupés par les miliciens CODECO, aujourd’hui ils n’y sont plus », a-t-il renseigné.

Signalons que la conférence de ce jour était organisée dans le cadre de la célébration de la journée dédiée aux forces armées de la République démocratique du Congo, une fête nationale célébrée le 17 mai de chaque année.

Nelphie MIE

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