Un pompier est celui qui a pour vocation principale de combattre le feu, avec comme mission principale de protéger les personnes, les biens et l’Environnement. Il est aussi apte à offrir une gamme de secours de diverses natures comme dans le cas des inondations et autres accidents. Dans la ville province de Kinshasa, il existe une unité anti- incendie.
A en croire le Lieutenant Lukaku Léon, Chargé du personnel du Corps des sapeurs pompiers de la ville province de Kinshasa, cette unité fonctionne comme il se doit. » A Kinshasa, nous avons une gamme assez variée de secours, car nous pouvons secourir les gens dans plusieurs autres cas d’accidents, tels que les accidents de circulation. Nous avons pour mission la prévention et l’extinction des incendies à travers la ville. » A -t-il expliqué.
Leur présence est loin d’être appréciée par la population qui clame l’inexistence de cette unité car, selon elle, les pompiers de la RDC brillent souvent par leur absence ou manquent d’eau quand ils sont présents sur le lieu du drame.
« C’est un retard apparent parce qu’un sinistré est, psychologiquement buté à un trouble d’impatience. Pourtant, nous ne pouvons savoir s’il y aura incendie ou pas. Pour que nous intervenions, nous devons être appelé. » S’est défendu le chargé du personnel du Corps des sapeurs pompiers de la ville province de Kinshasa, avant de présenter les difficultés auxquelles son unité est butée au quotidien et leur numéro d’urgence, le 0999360036 » Les routes sont trop étroites. Puis, nous empruntons les mêmes voies que tout le monde. Ici, il n’existe pas de voies d’urgences pour les pompiers et les ambulances. C’est un problème très sérieux ».
Chose étonnante, un autre corps de sapeurs-pompiers existe et a son siège au Ministère de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières. Pourtant, il serait suspendu à travers une correspondance n° 250/000/139/2022 du 11 avril 2022, émanant du Secrétariat général dudit Ministère, en exécution des instructions du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et Affaires coutumières, n° 25/CAB/VPM/MININTERSEC DE CAC/ADK/0234/2022 du 28 février 2022.
» Ce sont des gens qui se sont proclamés des sapeurs-pompiers nationaux pourtant, dans notre pays, seul le gouverneur a le droit de créer un groupe de sapeurs pompiers dans sa province. Ils ont un Superviseur au Ministère de l’Intérieur. Malgré la correspondance du Secrétaire Général qui les interdit de fonctionner à Kinshasa. Ils sont entêté par un Chef de Division de ce Ministère. » S’est indigné le Chargé de la prévention du corps des sapeurs pompiers, Kabamba Patrick.
Une allégation récusée par le camp adverse. « Il existe les pompiers de la ville mais nous, nous sommes le pouvoir central créé depuis le 11 septembre 1996. Il y a une ordonnance. Nous avons un soubassement juridique qui crée les directions de la protection civile. Ça, c’est un débat juridique. On ne peut y entrer. Nous travaillons toujours en collaboration. » A dit le Superviseur National du Corps National des sapeurs pompiers, Oscar Okito Djeko dont les services sont joignables au 0818117893 et 0907796470.
Pour célébrer cette journée, le groupe de Oscar Okito a organisé une marche allant du Ministère de l’Intérieur à l’INPSS, où il a eu des activités telles que la démonstration de la lutte anti incendie.
A en croire le Superviseur National, il y a lieu de changer de stratégie afin de mettre fin aux erreurs. » Il faut changer la politique d’intervention. Nous avons créé des brigades communales pour nous permettre de répondre rapidement et efficacement en cas de nécessité. » A-t-il expliqué.
Changer la politique d’intervention c’est également mener des campagnes de sensibilisation en vue d’instruire la population sur la prévention ou la lutte contre les incendies, car bon nombre ne sait même pas ce que c’est un extincteur. Améliorer, c’est également instaurer un système de prévention des incendies dans nos milieux de vie.
Notons que cette journée a été instituée le 4 mai 1999, après la mort de 4 pompiers dans un feu de forêt en Australie.
Sarah MANGAZA