C’est par l’activité de coloration que les membres de l’organisation non gouvernementale internationale Greenpeace Afrique a lancé la sonnette d’alarme aux autorités du pays, les invitants au respect des engagements pris en ce qui concerne la protection de la terre. Cette alerté a été lancée à Kinshasa, lors de la célébration de la journée internationale de la terre nourricière, le 22 avril.
“Avec la peinture, nous lançons un message au gouvernement congolais. Nous avons besoin que la terre soit protégée. Nous avons démontré plusieurs activités qui sont à la base de la destruction non seulement de la terre mais aussi de la forêt“, a expliqué Patient Mwamba, chargé des campagnes forêt à Greenpeace Afrique.
Les couleurs attirent. Une terre sans couleur n’est plus belle. La peinture est un moyen le plus facile pour mieux sensibiliser la population à comprendre l’importance de la terre, et les risques qu’elle en court si l’homme n’y prête pas attention.
“La terre, un plateau de peinture où nous retrouvons toutes les couleurs. Vu que nous sommes ses copropriétaire, nous devrions la protéger, en sensibilisant les autres. Nous nous sommes rendus compte qu’elle est entrain de se détériorer de plus en plus“, a ajouté Mike Kabund artistes plasticien.
Pour Greenpeace Afrique, la planète terre a besoin de la contribution de chacun pour sa survie. L’expansion des activités pétrolières et industrielles menacent les communautés et le climat.
“Nous ne comprenons pas pourquoi la RDC qui prône être un pays solution, est aujourd’hui un pays problème parce qu’il va à l’encontre des solutions proposées pour lutter contre le changement climatique” , a ajouté Patient Mwamba.
Selon ce cadre du Greenpeace, c’est le projet d’appel d’offre de 16 blocs pétroliers adopté récemment par le conseil des ministres qui est e noeud de leur dénonciation. “Comment un pays qui pense réduire des émissions peut ouvrir des blocs pétroliers à grand échelle dans la cuvette centrale, où 9 blocs seront concernés. Pour un pays qui se veut pays-solution, il ne peut pas se lancer dans ce projet . Si le bassin du Congo est exploité, nous allons perdre le deuxième poumon au monde“, a-t-il martelé.
Pour Greenpeace les tourbières de la cuvette centrale contiennent plus de 30 giga tonnes de CO2. La correspondance de cette quantité ramène à 3 ans des émissions mondiales.
“La RDC, veut exploser le monde entier avec l’exploitation du pétrole dans la cuvette centrale. Nous disons non à ce projet que le gouvernement congolais revienne au bon sens et prenne les mesures qui vont aller dans le sens de la lutte contre le changement climatique“, a conclu Monsieur Mwamba.
La journée internationale de la terre nourricière, fut célébrée pour la première fois aux Etats-Unis par le sénateur Gaylord Nelson en 1970 pour sensibiliser le monde entier à agir en faveur de la protection de la planète. Et aujourd’hui elle est considérée comme l’événement environnemental le plus important de la planète.
Déborah BATUSUE