Conservation : Ce faux rapport de Minority Rights contre le parc national de Kahuzi Biega

L’on pouvait bien s’attendre à tout sauf à un rapport truffé de beaucoup de faussetés et mensonges, publié par l’organisation britannique, Minority Rights Group International, contre le Parc national de Kahuzi Biega. Ce rapport publié le 06 avril dernier accuse les principaux bailleurs de fonds de ce parc d’avoir financé le viol et l’assassinat des membres de la communauté autochtone batwa par les écogardes et soldats.

Selon les acteurs clé de la société civile environnementale contactés par notre rédaction, ce rapport de Minority Right Group International vient de jeter l’opprobre et le discrédit sur le travail de terrain de cette organisation internationale.

« La procédure et l’intention derrière ce rapport nous pousse à douter de tout », a déclaré Josué Aruna Sefu, coordonnateur du Réseau des organisations de la société civile environnementale du Sud-Kivu.   

Pour cet acteur très introduit dans la question de défense des peuples autochtones pygmées, aucune organisation crédible de la société civile n’a été contactée au sujet de ce rapport. Il se demande par ailleurs quand et où ce rapport avait-il été réalisé ?

« Nous voulons savoir qui de Minority Right Group International avait effectué cette mission en RDC ? Quand et quelle a été la méthodologie utilisée ? Quelles sont les parties prenantes interviewées ? Et comment ce rapport a été validé avant sa publication ? », s’est-il interrogé.

Dans une interview, Blaise Mudodosi, coordonnateur de l’Ong APEM (Actions pour la Promotion et Protection des Peuples et Espèces Menacés), une organisation de la société civile basée à Kinshasa, mais qui travaille avec les communautés pygmées de Kahuzi Biega est également revenu sur ce rapport. Il a affirmé par ailleurs que la majorité de personnes contactées sur place à Bukavu n’affirment pas les allégations avancées dans ce rapport.

« On a pas encore toutes les précisions par rapport à ce qui a été mentionné dans le rapport. Je connais bien la structure qui a fait ce rapport, et je connais leur approche qui a toujours été suffisamment fouillée. Nous souhaitons la mise en place d’une enquête indépendante afin de faire la lumière sur cette situation», a-t-il déclaré.

Devant la presse ce lundi 11 avril, le directeur de communication du Parc national de Kahuzi Biega dénonce l’intention de nuire de la part de cette organisation internationale. A l’en croire, l’objectif pour les initiateurs de ce rapport est de salir l’image de tout un pays, toute une armée, toute une institution.

« L’ICCN/PNKB se réserve le droit d’initier des poursuites judiciaires contre Mr. Robert Flummerfelt et l’organisation MRG pour les allégations ci-haut citées qui ternissent l’image de marque du Parc et des efforts consentis par des FARDC pour le rétablissement de la paix en RDC en générale et du Sud-Kivu en particulier », a déclaré Hubert  Mulongoyi.

Des confusions entretenues pour nuire

Selon le contenu de ce rapport, il y aurait eu mort de deux batwa en 2020, dans un village de Muyange se trouvant à Kalehe. Curieusement, le seul village Muyange se trouve dans le territoire de Kabare, groupement de Miti à 3km de Tshivanga, le Quartier général du parc.

« Il est inconcevable et irresponsable qu’il y ait des cas de viol de 15 femmes batwa dans la circonscription du Prix Nobel, le Docteur Denis Mukwege et que cela passe inaperçu par lui-même et ses services répandus à travers la communauté locale. Pourrait-il afficher un silence face à des abus des droits humains pour couvrir les écogardes et les militaires FARDC ? Est-il aussi complice ? », s’est-il interrogé.

Il a par ailleurs avancé que tout celui qui veut dire la vérité, fait directement objet de menaces de la part de Minority Rights group et ses organisations satellites autour du parc de Kahuzi-Biega. « Nos bailleurs sont menacés ainsi que nos partenaires, la société civile environnement du Sud-Kivu menacée, Adelipo menacé et d’autres Ong locales qui veulent donner la lumière sur ce dossier sont menacées », s’est indigné le directeur de communication du parc.

Pour le parc national de Kahuzi Biega, ce rapport constitue une diffamation à l’égard des écogardes et l’armée congolaise. Car, du rapport de mission effectuée par le bureau de la coordination de la société civile du Sud-Kivu en date du 22 février 2022, nulle part dans ce rapport, les Batwa font allusion à des tueries de leurs membres comme déclaré cela a été déclaré par MRG qui voudrait ternir l’image du PNKB au niveau international et les bonnes relations qui existent déjà entre le Parc et les Batwa.

D’aucuns estiment que cette façon de faire constitue une manière d’appeler l’Allemagne et d’autres bailleurs de fonds à retirer leur confiance en ce qui concerne l’appui qu’ils donnent à l’ICCN ou soit couper leur financement en faveur du PNKB.

Alfredo Prince NTUMBA

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3 commentaires sur “Conservation : Ce faux rapport de Minority Rights contre le parc national de Kahuzi Biega

  1. Il y a des ONG dont les membres sont des chômeurs, ils viennent en RDC, en quête des articles sensationnels, pour se faire de l’argent sur le dos toute une nation. c’est ridicule. Ils doivent être poursuivis en justice.

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