Santé : Sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’Alliance parlementaire gabonaise en rescousse à la RDC

L’alimentation est l’un des piliers d’une meilleure santé. C’est ce qui a poussé une délégation des parlementaires de l’Afrique centrale, membres du Réseau de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à mener un plaidoyer auprès du Ministre de la Santé, Hygiène et Prévention, le Dr Jean Jacques Mbungani, mardi 05 avril à Kinshasa.

Il était question au cours de cette rencontre, de discuter pour trouver des voies et moyens en vue d’obtenir l’implication du gouvernement congolais dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans la région.

 » Nous sommes venu appuyer nos collègues parlementaires de la RDC pour qu’assez rapidement cette Alliance prenne corps ici. La FAO qui est à la droite et joue le lead pour assurer la sécurité alimentaire jouera le rôle d’appui. Il serait illusoire de ne pas comprendre que la santé c’est la finalité de tout être humain. Mais, pour être en bonne santé on doit être bien nourri. Alors, l’agriculture et l’élevage entrent en jeu. Comme il y a également un problème d’infrastructures, le Ministre de ce secteur là est touché aussi. Nous sommes allés voir le Ministre du Développement rural également. Pour aboutir au bon résultat, nous devons conjuguer nos efforts. Raison pour laquelle, plusieurs ministères sont concernés. En partant d’ici, je dois m’assurer que jeudi, une alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle est implantée en RDC. »A déclaré le secrétaire général de l’Alliance parlementaire Gabonaise pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, Nzamba Mombo.

La RDC est-elle incapable de se nourrir sans l’aide extérieure ? Les avis sont partagés. Pour Samuel Kabongo du Programme National pour la Nutrition « PRONANUT » Kasaï, l’aide extérieure est capitale pour une grande production.

 » C’est juste un accompagnement par rapport à certaines semences améliorées. Le sol n’est pas le même partout, puis la quantité produite est artisanale, par conséquent très insuffisante. Alors, cet accompagnement nous aidera aussi à produire une quantité industrielle. Il y a plusieurs facteurs qui font à ce qu’il y ait des petits soucis de nutrition en RDC. »_ A_t_il dit.

Par contre, Thérésa Bundama, initiatrice et présidente de l’ONG IFEDA Congo qui a pour objectif principal l’appui à la sécurité alimentaire à travers l’autonomisation de la femme, pense que la RDC est capable de nourrir 2 milliards des personnes au monde mais, elle recourt encore à l’aide extérieure.

 » Visiblement, la position des étrangers dans la sécurité alimentaire n’interpelle pas la population et moins encore la classe politique. La RDC dispose de près de 80 millions des terres arables, 4 millions des terres irrigables, mais 1% seulement du sol est cultivé. Notre pays dispose d’une végétation qui peut supporter l’élevage de 40 millions des têtes de bétails. Malheureusement, nous recourons encore à l’importation pour être nourris, avec tous les risques possibles à cause de la quantité d’engrais chimiques utilisés dans les aliments à l’extérieur. Moi j’analyse ce problème comme ceci: nombreux considèrent l’agriculture comme un métier des pauvres. Pourtant, c’est un secteur qui peut générer des milliers d’emplois. Il y a beaucoup à faire sur le plan politique. Le pays a besoin d’un accompagnement technique pour faire avancer l’agriculture et envisager l’exportation. Cela pourrait sortir le pays de la prison des étrangers. » A-t-elle martelé.

Pour rappel, un forum du même genre avait eu lieu en octobre 2018 à Madrid, puis au Congo Brazzaville en 2019 et récemment au Cameroun où une Alliance parlementaire a été implantée. Ces rencontres avaient comme objectif de regarder la situation d’insécurité alimentaire parallèlement à l’atteinte des objectifs de développement durable et la faim zéro.

Sarah MANGAZA.

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *