Réagissant aux spéculations autour de la crise mondiale des hydrocarbures, spécifiquement en RDC où les stations-services semblent monter les enchères en refusant de vendre des produits pétroliers, le gouvernement de la RDC se veut rassurant. Devant la presse, ce jeudi 06 avril, Didi Budimbu, ministre des hydrocarbures a précisé qu’avec les stocks actuels des carburants, la RDC peut tenir encore 3 mois.
« Je puis vous garantir qu’il n’y a pas rupture de stock », tranche le ministre des hydrocarbures.
Pour lui, il y a eu quelques petits soucis qui ont été réglés. « La SEP qui prend en consignation les produits de tous les commerciaux a eu quelques difficultés et ses véhicules ne sont sortis pour approvisionner les stations comme d’habitude », a-t-il insisté.
Didier Budimbu a appelé la population à changer ses habitudes. Car, soutient-il, cette spéculation s’est aggravée à cause de l’engouement des consommateurs qui ont voulu acheter plus de carburant que d’habitude.
Il a par ailleurs informé que depuis des années le gouvernement congolais subventionne le coût du carburant à la pompe. Cette subvention engloutit chaque mois, près de 42 millions de dollars de l’Etat.
Préparer la population à la hausse
L’objectif de cette rencontre avec la presse était aussi de préparer la population à une hausse progressive du prix du litre de carburant à la pompe. Pour le ministre des finances, Nicolas Kazadi, des propositions seront faites au gouvernement lors du conseil de ministre de ce vendredi 08 avril.
« Nous avons payé pour 9 mois, 125 millions de manque à gagner. C’est à la dire la différence entre le prix normal qu’aurait dû avoir payer le litre à la pompe et le prix réel qu’on applique pour éviter au congolais une hausse de prix », a-t-il informé.
Des réflexions sont en cours entre les ministres des hydrocarbures et celui de l’économie et des finances pour réajuster les prix à la pompe.
Notons que cette situation est consécutive à la crise en Ukraine.
Alfredo Prince NTUMBA