L’infirmier, c’est celui qui prend soin des malades avant et après que le Médecin l’ait consulté. En cas de piqûre ou de pansements, de la chirurgie aux autres blessures, c’est l’infirmier qui est en avant-plan. Mais, les conditions de travail des infirmiers en République Démocratique du Congo, préoccupent-elles les autorités ? Organiser une semaine de l’infirmier francophone aiderait-il à résoudre les problèmes des infirmiers en RDC ?
Selon les infirmiers, la semaine de l’infirmière francophone ne va rien changer à leur quotidien si la volonté politique n’y est pas. C’est le cas d’un infirmier de Mbandaka, dans la province de l’Equateur, qui a répondu au téléphone de Environews.
« Qu’ils organisent la 20e ou la énième semaine de l’infirmier francophone ou anglophone, cela ne changera rien au quotidien de l’infirmier congolais si les dirigeants ne manifestent aucune volonté pour changer le quotidien des infirmiers. L’infirmier congolais travaille dans un environnement qui ne lui permet pas du tout de bien faire son travail. Il n’est pas motivé, il est mal payé, il manque d’équipements… Donc, cette célébration ne me dit rien du tout ! Car, on ne peut rien attendre de bon des infirmiers si toutes les conditions ne sont pas réunies », a-t-il dit.
C’est sur le thème ‘‘Evolution de la qualité dans l’offre de soins à l’Hôpital’’ que le Ministre de la santé publique, Hygiène et Prévention, le Dr Jean Jacques Mbungani a lancé les activités de la 15 édition de la semaine infirmière francophone (SIFRAC), mardi 29 mars à Kinshasa.
Est-ce une occasion de se pencher sur les problèmes des infirmiers en RDC ? Car, à voir le thème, il s’agit de faire évoluer la qualité des soins et non le quotidien des infirmiers. Après l’Equateur, Environews Rdc s’est tourné vers le Sud-Kivu, précisément à Bukavu, où un infirmier du Sud-Kivu pense que les problèmes des infirmiers sont dûs au mauvais choix des dirigeants.
« Le système sanitaire est mal géré par nos dirigeants. Toutes les difficultés des infirmiers viennent du sommet. Tout est mal géré. Il faut que le sommet soit bien réglé pour que tous nos problèmes soient pris en compte. Tant que le sommet restera tel qu’il est, personne ne peut me dire que les choses peuvent changer ». A confié cet infirmier.
Notons qu’au cours de cette cérémonie, le Président de la ligue des infirmiers, Joseph Kibangula a salué la nouvelle gouvernance du secteur de la santé, qui selon lui, pourrait apporter le meilleur. L’avenir nous le dira.
Sarah MANGAZA