L’épidémie de choléra continue à s’imposer en République démocratique du Congo. Pour la majeure partie, c’est le manque d’accessibilité à l’eau potable qui en est la cause. Environews a fait une petite ronde des provinces pour s’en quérir de cette situation à travers le pays. Outre les provinces de l’Equateur et du Bandundu où l’eau se fait rare, occasionnant quelques cas de choléra, la province de l’Ituri a été également touchée.
A en croire le Médecin Directeur de l’imagerie des Grands Lacs à Beni, 2 cas de choléra avaient été identifié dans son centre hospitalier le mois dernier. » On a eu des cas de choléra le mois passé. Je pense que cela est dû au manque d’hygiène mais aussi d’accès à l’eau potable. En plus, ces jours-ci il y a eu de déplacements de plusieurs personnes qui fuient les conflits dans d’autres contrées. Leur situation sanitaire est très précaire. L’accès à l’eau potable est un grand problème ici. » A précisé le Dr Ernest Kevo.
Au Haut_Uélé, selon une source anonyme sur place, l’eau desservie par la Régideso est de très mauvaise qualité. » L’eau de la Régideso est de piètre qualité. La population est obligée de recourir aux sources et aux fontaines. Alors, les risques que la population contracte le choléra sont énormes. » A confié une autorité sur place sous anonymat.
En ce qui concerne la province de Mai Ndombe, précisément dans la ville de Inongo, la situation est presque la même ! L’eau potable se fait rare. La population de Inongo ne connait pas la couleur de l’eau de la Régideso. » En tout cas, c’est difficile. La portabilité de l’eau ici ne peut que dépendre des analyses. La population utilise l’eau des puits. Par conséquent, les risques des maladies hydriques sont fréquents. Ceux qui ont des moyens financiers conséquents utilisent l’eau minérale venue de Kinshasa. Les autres se débrouillent avec l’eau des puits. » A signalé une source sur place.
Selon l’ONU, le choléra est devenu un problème de santé publique majeur en RDC, avec des milliers de cas enregistrés chaque année dans des nombreuses provinces dépourvues d’infrastructures, et où la majeure partie de la population vit sous le seuil de la pauvreté.
Quant à la prise en charge des personnes atteintes, un protocole adapté leur est soumis, selon le Médecin Directeur de l’imagerie des Grands Lacs à Beni, le Dr Ernest Kevo. » Pour la prise en charge, la première chose à c’est la réhydratation. Il faut bien hydrater le patient, puis contrôler l’alimentation car la malnutrition peut être associé à la choléra. Après un contrôle complet permettant de savoir si une autre maladie n’est pas associée à la choléra, un protocole leur est soumis. Après l’hydratation, il y a des antibiotiques spécifiques qu’on donne aux malades. » A expliqué le Médecin de Beni.
L’accès à l’eau potable s’avère être une grande urgence. L’autorité compétente devrait s’y pencher pour éviter l’explosion du choléra au pays.
Sarah MANGAZA
Un commentaire sur “Santé : Choléra, eau impropre à la consommation, quand la Regideso échoue à sa mission en RDC”
Ça c’est un gd problème, la Regideso n’est pas encore parvenu à bien servir Kinshasa alors quand regardera elle les autres provinces? Il lui faut les moyens certe , mais ça ne suffit pas, il faut aussi de l’ intégrité de la part de dirigeants. En présence de l’argent tous deviennent voleurs,on oublie même l’éducation reçu. Aimons notre pays et travaillons pour le faire avancé dans le bon,et on va passer outre toutes ses épidémies.