Lord Zac Goldsmith, Ministre d’état britannique en charge des questions environnementales internationales est en visite officielle en République du Congo et République Démocratique du Congo. Cette visite s’inscrit dans le cadre du dialogue entamé avec ces pays du Bassin du Congo dans le cadre de la présidence britannique de la COP 26 avec comme point culminant le sommet de Glasgow en novembre dernier.
La protection des forêts, leurs biodiversités ainsi que les droits des peuples autochtones sont les priorités de l’engagement britannique dans la lutte contre le changement climatique pour une trajectoire de développement durable et inclusif des pays de la région.
Les entretiens se focaliseront sur les questions liées à la gestion des forêts, la lutte contre la corruption dans le secteur forestier, l’accès au financement lié au climat, les droits des peuples autochtones, la contribution déterminée nationale et l’implémentation des engagements pris lors de la COP26.
L’enjeu majeur de la visite est de mobiliser les pays de la région à honorer les engagements pris lors de la COP26 et à continuer l’implémentation des réformes pour la protection de leurs forêts.
Le Ministre rencontrera les acteurs de la société civile congolaise, des représentants des communautés locales et des peuples autochtones, des acteurs du secteur de l’exploitation du bois, les membres des gouvernements des deux pays y compris les deux Premiers Ministres, le Président Sassou Nguessou et enfin, le Président Tshisekedi. Il se rendra à Ouesso, Pokola et Mboko dans le Nord du Congo Brazzaville.
Investissement britannique dans la protection des forêts du bassin du Congo
L’aide au développement du Royaume-Uni sur les questions climatiques se fait par le biais de contributions aux instruments multilatéraux REDD+ et environnementaux tels que le FCPF, le FIP, le FEM.
Programme pour la gouvernance forestière, marché et climat : Le Royaume-Uni s’est associé à la République du Congo depuis 2015 pour soutenir les réformes du secteur forestier visant à éradiquer le commerce illégal des bois tropicaux. Le programme soutient les réformes juridiques et politiques, l’inclusion de la société civile et des entreprises dans ces processus et, plus récemment, l’aide à la restructuration de ses fonctions réglementaires. En 2021, un volet d’assistance technique de 2 millions de livres sterling a été lancé dans le cadre du programme, permettant de renforcer les capacités du ministère de l’économie forestière par le biais de l’Institut forestier européen.
Forest Carbon Partnership Facility (FCPF) Carbon Fund :
Le Royaume-Uni soutient le Fonds carbone du FCPF, le plus grand programme pilote mondial de financement basé sur les résultats de REDD+, qui entre maintenant dans sa phase opérationnelle. Le Fonds carbone du FCPF a signé un accord de paiement pour la réduction des émissions (ERPA) avec la République du Congo, s’engageant à fournir 41,8 millions de dollars US pour ses efforts visant à réduire 8,4 millions de tonnes d’émissions de carbone jusqu’en 2025. Le programme de réduction des émissions du Congo mis en œuvre dans les départements de la Sangha et de la Likouala, est l’un des premiers en Afrique à tester le programme REDD+ à grande échelle, et couvre 60 % des forêts du pays. Le pays travaille actuellement à remplir ses conditions d’efficacité pour permettre les premiers paiements par le biais du Fonds carbone du FCPF.
Le Fonds carbone du FCPF a signé un accord de paiement pour la réduction des émissions (ERPA) avec la RDC, s’engageant à fournir 55 millions de dollars US pour soutenir les efforts de la RDC visant à réduire 11 millions de tonnes d’émissions de carbone forestier vérifiées jusqu’en 2025. Cela se fait par le biais du programme de réduction des émissions Mai Ndombe, qui est cofinancé par CAFI et GEF.
Energie renouvelable au Congo Kinshasa
Le Royaume-Uni a soutenu le secteur des énergies renouvelables en RDC au cours des 7 dernières années. Cela a inclus un soutien technique pour attirer les investissements dans les mini-réseaux solaires (projet Essor) et un soutien à la croissance des marchés des systèmes solaires domestiques et de la cuisson plus propre (projet ELAN). Le programme de développement économique du Royaume-Uni en RDC a soutenu une expansion significative des produits d’énergie renouvelable et à faible teneur en carbone pour les ménages à faible revenu. Ce soutien a également permis de mettre en place le Fonds Mwinda, un fonds public destiné à réduire le coût de l’accès à l’électricité propre. Un consortium privé dirigé par le Royaume-Uni (Gridworks, propriété de CDC) a remporté un appel d’offres en 2020 pour développer trois projets solaires hors réseau dans le nord de la RDC. La production d’électricité devrait commencer en 2023. Le Royaume-Uni continue également à fournir un appui technique au secteur par le biais d’un financement de la Banque mondiale et de l’initiative Énergie durable pour tous (SEFA) mise en œuvre par la Banque africaine de développement.
Central African Forest Initiative Congo Kinshasa
Lors de la COP26, le Premier ministre britannique (pour les donateurs de CAFI) et le président de la RDC ont signé la lettre d’intention RDC-CAFI (2021-2031).
Le Royaume-Uni est devenu pour la première fois un des contributeurs à CAFI cette année, en mars 2022. Le Royaume-Uni s’est engagé à verser 31,75 millions de livres sterling pour protéger le bassin du Congo au cours des cinq prochaines années (2022-2027). Ce montant de financement n’a pas été ventilé par pays car nous n’affectons pas notre financement.
Le Royaume Uni a récemment effectué son premier paiement de 5,4 millions de livres sterling à CAFI. Dans le cadre du soutien de 200 millions de livres sterling du Royaume-Uni pour protéger le Bassin du Congo, annoncé lors de la COP26, 32,75 millions de livres sterling iront à CAFI sur cinq ans (2022-2027).
Avec le service de presse de l’Ambassade