Les organisateurs du mouvement 350.org ont été renforcés en capacité sur le plan d’actions, de coopération et de partenariat avec des journalistes. Durant 3 jours, à Gisenyi (Rwanda), il était question de monter ensemble des stratégies et activités pouvant permettre aux différentes structures aussitôt sur terrain, de rendre concrète la campagne de lutte contre l’exploration et exploitation du pétrole dans le parc national des Virunga en République Démocratique du Congo.
“Comme vous le savez le parc national des Virunga est un patrimoine de l’UNESCO et site RAMSAR. L’exploration du pétrole dans ce parc représente beaucoup de danger. Cette activité met en péril la population, l’environnement jusqu’à prédisposer à des maladies. C’est pourquoi nous avons initié une pétition afin de recueillir 10 mille signataires aujourd’hui nous sommes à neuf mille six cents signatures récoltées. Tout ceci c’est pour appeler l’Etat congolais à respecter la loi surtout dans son article 14 et 22. Nous demandons à l’Etat congolais d’arrêter le processus d’octroi des licences d’exploitations pétrolières dans le parc Virunga. Il y a un risque que certaines espèces en voie de disparition du parc soient obligées de migrer juste parce qu’elles ne savent pas résister ou s’adapter aux perturbations”, a déclaré Bonaventure Bondo, coordonnateur du mouvement des jeunes pour la protection de l’environnement (RDC).
Les formateurs ont instruit ces différents membres venus de la République démocratique du Congo, de la République du Mali, de l’Afrique du Sud, de l’Éthiopie etc. sur le rôle qu’ils sont censés jouer dans la sensibilisation sur les méfaits liés à cette exploitation au niveau du monde en général et de la RDC en particulier.
“Ce parc est une zone forestière avec tout son rôle dans la régulation du climat. Cette campagne met l’accent sur les communautés, le respect des lois de la RDC et les accords internationaux. Nous encourageons le gouvernement congolais à promouvoir les énergies renouvelables pour le bien de notre environnement”, a renseigné Christian Hounkannou, membre de 350.org.
Les participants n’ont pas caché leur satisfaction. Les connaissances acquises leur seront utiles dans l’agir pour un environnement sain, ainsi que sur d’autres questions et défis de l’heure à relever.
“Les conséquences liées au changement climatique sont maintenant perceptibles dans le Rutshuru parce qu’actuellement il y a des sécheresses prolongées, des érosions par-ci par-là. Il y a également des inondations à répétition et cela a été à la base de déplacement massif de population locale de leurs villages vers d’autres coins qui ne sont pas directement concernés par le projet d’exploitation du pétrole”, , a rapporté François Kamate, activiste au sein du mouvement extinction rébellion/ Rutshuru.
Un accent particulier a également été mis sur comment mener de plaidoyer auprès des autorités congolaises et sur comment vulgariser ces sorties médiatiques afin de taire ces activités perturbatrices du climat. Ils ont également réfléchi sur comment attirer les différents décideurs à se joindre à eux dans cette campagne.
“Nous croyons à d’autres solutions qui sont renouvelables. Ces sont des alternatives incontournables. L’écotourisme peut générer beaucoup plus de moyens. L’activité touristique est bénéfique que toute autre activité autour et dans le parc”, a déclaré Justin Mutabesha, activiste au sein de l’association des jeunes visionnaires pour le développement du Congo.
Il a été démontré au cours de ces échanges que pour bâtir un partenariat efficace dans l’action climatique, il existe des principes directeurs qui orientent les actions à mener sur terrain. Il s’agit notamment de l’universalité, de la cohérence, de la transparence, de l’usage du bon message, le travail virtuel, être clair et précis ainsi qu’à apporter du nouveau dans ses apparitions médiatiques.
Albert MUANDA