La femme est au cœur des équilibres familiaux, culturels, sanitaires et sociaux. Son autonomisation est donc un facteur indispensable de progrès social, économique et environnemental. Cependant aujourd’hui la société est loin de reconnaitre à juste valeur les qualités et le rôle de la femme au sein des communautés congolaises. Eulalie BASHIGE, analyste sur les questions environnementales voit en la femme l’incarnation du savoir-faire, du progrès et du développement.
« On ne favorise pas l’accès de la femme à un environnement sécurisé, la permettant d’apprendre des technologies pour transformer des vies et d’avoir accès à des outils. Et aussi une autonomie financière afin de lui permettre de développer des alternatives économiquement viables et résilientes. Il faut qu’elle ne continue pas à être dévalorisée », a plaidé Eulalie BASHIGE, analyste environnementale.
Cette activiste incite l’Etat congolais à valoriser les droits de la femme afin de l’impliquer suffisamment dans la gestion de la chose publique. Plus rien n’est à démonter, la femme congolaise est aujourd’hui active sur toutes les questions liées à la vie ainsi que celles liées à l’environnement.
« La femme doit participer à la gouvernance sur les questions de la vie même climatique c’est-à-dire elle doit être plus consultée lors de la construction des différentes stratégies de lutte contre le changement climatique et de prise de décision à tous les niveaux international mais aussi national et local », a-t-elle expliqué.
Cette femme est convaincue que le développement de l’estime de soi et de la confiance de la femme constitue un chemin par excellence pour que le changement commence à se manifester au sein des communautés, pour ainsi contribuer à l’épanouissement.
« Les inégalités accentuent la vulnérabilité des femmes et limitent leur accès aux ressources dont elles ont besoin pour le progrès, la réussite et pour réduire les risques liés aux catastrophes. La femme congolaise doit s’impliquer dans l’élaboration des textes réglementaires y relatif. Ainsi que des plaidoyers à tous les niveaux au sein de la société civile, au niveau gouvernemental et parlementaire », a-t-elle renseigné.
Dans cette phase d’autonomisation, cette entrepreneuse s’est assignée de travailler dans le vert afin de participer à la vision du pays. Celle de promouvoir les objectifs de développement durable. « Je suis dans l’utilisation des énergies renouvelables. J’accompagne en tant que consultante, les communautés dans la mise en place des digesteurs pour transformer les déchets organiques ainsi que les effluents d’élevage en biogaz. Nous transformons les déchets plastiques en pavés, caniveaux brique et sacs. Enfin nous faisons le reboisement ainsi que l’agroforesterie pour la restauration des paysages, la lutte contre les érosions, la reconstitution des terres dégradées et contribuer à l’amélioration des conditions de vie des communautés », a-t-elle renseigné.
Signalons que le mois de mars de cette année a mis un accent sur l’autonomisation des femmes et filles dans le contexte de lutte contre le changement climatique et la réduction des risques des catastrophes naturelles. La femme congolaise a un rôle à jouer pour marquer sa contribution dans la régulation du climat. Mais il faut une place des décisions pour cette femme au sein des organisations, de la société civile et du gouvernement.
Deborah BATUSUE
Un commentaire sur “JIF 2022 : Eulalie Bashige prône l’autonomisation de la femme dans la société congolaise ”
J’ai beaucoup d’estimes pour Mme Eulalie BASHIGE, une dame de fer!