C’est une triste réalité rapportée par les organisations de la société civile au sujet de l’exploitation industrielle incontrôlée du bois par l’entreprise chinoise COKIBAFODE (Congo King Beishing Forest Development), dans le Territoire de Lisala. Dans un communiqué conjoint publié ce lundi 07 mars, les acteurs de la société civile dénoncent l’usage de faux permis de l’année 2021 pour couper du bois en 2022 dans l’assiette annuelle de coupe 1 et 2 sans être en possession de la lettre de prolongation du ministère de l’Environnement.
« Nous avons des alertes de la communauté locale qui rapporte que la coupe est en cours. Nous exigeons une mission d’enquête conjointe et indépendante pour vérifier les cas échéant et établir les responsabilités », a précisé Papy Otoka, membre de l’ONG GASHE.
A en croire cette communication, les communautés locales du village Ndunga, groupement de Mondunga dans le secteur de Ngombe Doko sont victimes d’une destruction volontaire par l’entreprise chinoise, de leur cours d’eau dénommé Kpanzakpa.
Deux convocations lancées le 17 et le 23 février et par le Parquet de grande instance de Lisala à l’endroit de cette entreprise sont restées lettre morte.
Ces Ong exigent par ailleurs l’arrêt immédiat de coupe dans la concession forestière 004_20, la saisine de tous les grumes et bois se trouvant dans les parcs à grumes de cette société chinoise.
Notons par ailleurs que c’est depuis l’an dernier que la vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba a pris la décision de suspendre l’octroi des permis de coupe industrielle de bois d’oeuvre. Selon son conseiller, cette décision est motivée par le besoin d’assainir ce secteur.
Alfredo prince NTUMBA