Quelques jours après le règlement à l’amiable du litige qui opposait le Gouvernement congolais à l’homme d’affaires israélien, Dan Gertler, le ministre de communication et sa collègue de justice ont éclairé la lanterne de l’opinion publique sur les efforts ayant abouti à la récupération des blocs pétroliers et des actifs miniers détenus par le Groupe Ventora il y’a de cela plusieurs années.
« Depuis quelques années le groupe Ventora était propriétaire des blocs de pétrole et des carrières minières de l’or et du cuivre mais qui ne pouvaient pas être bénéfiques pour la république. C’était un long processus surtout qu’il y avait plusieurs conflits qui trainaient devant les cours et tribunaux et ne permettaient pas au pays d’entrer dans ces droits. Une résolution a été prise pour que nous puissions finaliser les différentes procédures qui ont été enclenchées contre Dan Gertler ainsi que certaines sociétés qui avaient également des litiges avec le groupe Ventora », a rapporté André Wameso, vice-président de la commission chargé des négociations.
Ces actifs miniers récupérés sont évalués, d’après le Gouvernement congolais, à plus de deux milliards de dollars américains. Les révélations de ce chiffre ont été faites au cours d’un briefing organisé le jeudi 4 mars 2022 à Kinshasa.
« C’était important pour nous de récupérer ces actifs et les études de faisabilité coûtent une sommes énorme pour être complètement réalisées. Nous avons négocié pour l’intérêt du peuple congolais. Pour nos partenaires nous allons leur présenter l’accord et leur montrer le bien fondé de la résolution de cet accord à notre niveau. L’accord va permettre au pays de recouvrir plus d’argent que d’aller en procès arbitrage en étranger », a indiqué la ministre de la justice et garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese.
Vu le contexte des négociations autour de ce dossier minier, le Gouvernement congolais va garantir toute la transparence dans ce processus, car il ne s’agit pas seulement de récupérer des actifs pétroliers, miniers et financiers dans le cadre de ce protocole d’accord mais aussi de recouvrir les intérêts perdus par pays.
« Dan Gertler avait un contrat qu’il ne pouvait pas exploiter et la république de son côté ne pouvait pas bénéficier des fruits de ces richesses. C’est ainsi qu’on s’est retrouvé pour voir dans quelle mesure nous pouvons trouver un terrain d’entente. Aujourd’hui nous avons signé l’accord et c’est grâce au diffèrent rapport d’information que nous avons obtenu au niveau du pays et des autres partenaires comme les Etats Unies », a déclaré la ministre de la justice et garde sceaux, Rose Mutombo Kiese.
Certaines ONGs avaient pris l’initiative de publier en 2020 un rapport qui démontrait qu’avec les actifs miniers marchandés à bas prix, la République Démocratique du Congo perdait jusqu’à 1,7 milliard de dollars américains.
« Nous n’avons plus rien contre lui. Il peut revenir pour investir de nouveau dans le secteur cette fois. En ce moment, nous serons prêts à lui accorder les titres de propriétés. Nous avons épinglé le trop perçu au contrat entre ce groupe et ses autres filières. Actuellement Ventora nous doit deux cent quarante-neuf millions d’euros », a renseigné André Wameso, vice-président de la commission chargé des négociations.
Pour l’instant le texte de l’accord fait l’objet d’une confidentialité. Le gouvernement promet de le rendre public dans les prochains mois.
Albert M