La Ligue nationale paysanne des droits de l’homme (LINAPEDHO) a demandé à la vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba, d’annuler le protocole d’accord signé en date du 28 novembre 2018 entre l’institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et l’entreprise minière Manning Minéral Ressources (MMR). Ces membres de la société civile environnementale reprochent à cet accord d’autoriser l’exploitation minière artisanale en bordure du parc national de l’Upemba, une aire protégée située dans sud de la RD Congo. Ce réseau a brandi la loi numéro 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature pour faire cette dénonciation, ce mercredi 23 février à Kinshasa.
« Nous avons constaté que nous sommes en train de perdre nos espèces rares. Les espèces que nous avons en principe l’obligation de protéger. Cette entreprise a été érigée sur une partie de la zone du parc. C’est un endroit favorable pour l’habitat des buffles. Les quelques reste des buffles présent éprouvent beaucoup de difficultés. C’est pour cette raison que nous nous sommes mobilisés pour venir demander au ministre de tutelle de revoir cet accord et de ne pas garder le silence parce que cela ne profite pas aux écosystèmes trouvés sur le lieu», a déclaré Fabrice Kalombo Kazala, coordonnateur national de LINAPEDHO.
En dehors de cette préoccupation, l’autre constat est que, le territoire de Bukama au Katanga est transformé en terrain de conflits entre les hommes et les animaux. L’intervention des autorités du pays est plus qu’urgente pour taire ce drame. Les affrontements sont suivis de plusieurs débats et destructions. Selon le coordonnateur, l’ICCN Katanga éprouvait beaucoup des difficultés parce qu’au lieu d’être accompagné dans la concrétisation de ce projet, il reçoit des attaques et accusations gratuites
« Le problème de conflit est parti sur le fait que, la population qui vivait l’autre fois de la pêche s’est lancée dans l’agriculture. Ils ont par conséquent envahi les espaces fréquentés les plus souvent par des éléphants en cas de sécheresse d’eau et de nourriture dans le parc. En tant qu’ONG de la protection des droits humains et des droits de l’environnement, Nous nous sommes dit qu’il fallait que nous voyions les autorités compétentes pour essayer de trouver une solution face à cette situation », a révélé Fabrice Kalombo Kazala.
Il sied de rappeler que l’ICCN a initié des projets allant dans le sens de relancer et de réglementer le secteur de la pêche de la région. Sans succès aujourd’hui, les initiateurs et les acteurs de la société civile tendent la main au ministère national de l’environnement, aux bailleurs de fonds et aux personnes de bonne volonté pour la concrétisation de ces différents projets.
« Nous avons remarqué que l’ICCN Katanga éprouvait beaucoup de difficultés. Nous voulons que le vice primature en charge de l’environnement ainsi que la direction générale de l’ICCN puissent accompagner le projet « Lac » initié par l’ICCN provincial. Nous avons suggéré qu’il y ait une descente urgente d’une délégation au niveau national des certaines autorités. Tout ceci afin de remettre en marche l’activité de la pêche réglementée dans la région et mettre fin au conflit entre les habitants et les éléphants du parc», a-t-il conclu.
Nelphie Mie
Un commentaire sur “Conservation : Exploitation minière et conflits dans le parc national de l’UPEMBA au Katanga, LINAPDHO saisit Eve Bazaiba”
Oui, Je suis pour la conservation des parcs nationaux et des aires protégées, mais je demande à la LINAPEDHO de revoir un peu sa position rapport au protocole d’accord signé entre l’ICCN et MMR sur l’exploitation minière artisanale en bordure du Parc Upemba car,cela n’entrave en rien la loi sur la conservation de la nature et la biodiversité. Si cela est illégal, la LINAPEDHO peut nous aider à nous donner les textes qui proscrivent l’exploitation minière ou artisanale en bordure d’une aire protégée. Merci