Climat : Pré-COP 27, la RDC n’a pas encore saisi officiellement la présidence de la COP

La République démocratique du Congo s’est engagée à organiser les activités de la Pré-COP 27, sur son sol. Des annonces à ce sujet ont été faites par la vice-premier ministre et ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba. Des contacts au plus haut niveau ont également été engrangés. Cependant, rien de plus concret n’a encore été fait pour formaliser cette demande. Pendant ce temps, le Gabon se bouscule pour récupérer cette place.

Dans les couloirs du siège de l’Union Africaine le samedi 05 février, à Addis-Abeba, une source diplomatique bien introduite auprès de la présidence égyptienne a informé que le ministre gabonais des Affaires étrangères a approché son collègue égyptien, qui d’ailleurs serait le président de la COP 27, pour obtenir l’organisation de la pré-COP 27, à Libreville.

« Officiellement, la RDC n’a jamais saisi la présidence de la COP 27, à ce sujet ». A-t-elle informé. « Par contre, le Gabon présente des atouts et arguments solides pour abriter ces assisses ».

A Kinshasa, on reconnaît cependant qu’il est possible que la présidence de la COP 27 ne soit effectivement pas encore saisie. « Une correspondance du Président de la République doit avoir été envoyée la semaine passée ou au plus tard cette semaine, après le voyage de la VPM en Egypte où elle a rencontré le président égyptien, le Premier ministre et le ministre de l’Environnement », précise un conseiller de Eve Bazaiba.

La RDC est-elle réellement prête ?

L’organisation de la Pré-COP 27 à Kinshasa offre une vitrine à la République démocratique du Congo. Pays-Solution, aura l’occasion de montrer au monde entier les différentes solutions climatiques qu’il apporte dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Cette position est lorgnée par d’autres pays qui trouvent en cette organisation une opportunité de vendre leur image de marque et se positionner pour tirer profit de dividendes de la COP 27.

Au regard des défis immenses auxquels le pays fait face, la RDC est-elle réellement prête pour accueillir ces assises ? Pour organiser cette activité, le pays a mis de côté une enveloppe de 29.164.912 Francs congolais, une équivalence d’environ 15.000 USD. C’est ce que renseigne le budget 2022, sous le chapitre Pré-Cop 27.

Avec une telle allocation, il y a réellement lieu de s’interroger sur l’importance qu’accorde le gouvernement congolais au secteur de l’environnement. Asphyxiée, la ville de Kinshasa semble se battre, mais sans succès pour redorer le son blason. Avec des infrastructures d’accueil moins commodes, et des routes qui tardent à se remettre, la capitale sera-t-elle à mesure de recevoir dans quelques mois, ses invités de marques qui viendront de toute la planète ?

Autant de questions qui taraudent les esprits des observateurs de la scène politique congolaise. Pour un analyste du secteur environnemental de la RDC, « le pays doit réfléchir à deux fois, pour lever une option. Soit on veut réellement organiser cette pré-Cop27, soit on ne le veut pas.  Seule la volonté politique ne suffit pas, mais il faut aussi des moyens conséquents. Alors, le pays doit fournir beaucoup d’efforts pour être prêt à ce rendez-vous ». A-t-il insinué.

Notons par ailleurs que la 27ème conférence des parties à la Convention sur le Climat se tiendra en Egypte. Le pays de Pharaon aura un challenge de faire avancer les discussions et aboutir à l’opérationnalisation des mécanismes d’adaptation et d’atténuation. Des mécanismes dont les pays du sud veulent voir apporter des solutions aux vrais problèmes climatiques qui secouent toute la planète.

Alfredo Prince NTUMBA                    

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