C’est après une réunion tenue par le Président de la République avec la Task Force présidentielle sur la Santé, dimanche 06 décembre 2021, que les mesures pour lutter contre la Covid-19 ont été actualisées. Ces mesures ont été présentées à la population par le Ministre de la Communication, Patrick Muyaya dans la soirée.
Mais, force est de constater que le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, malgré sa déclaration de ce lundi matin pour l’applicabilité de ces mesures, entre autres, le port correct du masque dans les lieux publics, rien n’est fait.
La population comme la Police censée faire respecter la loi, restent distraites. Le port du masque est respecté par le 1⁄4 de la population. Aux arrêts de bus comme dans les bus, seules quelques personnes respectent le port correct du masque. Aucun chauffeur de taxi n’exige le port du masque comme carte d’accès à bord de son engin.
Au mois d’août de l’année en cours, le Professeur Muyembe Tamfum avait annoncé la baisse des cas de contamination, tout en précisant que cela ne devrait pas pousser au relâchement du respect des gestes barrières, afin d’éviter d’entrer dans une nouvelle vague.
Après la ronde faite par Environews dans la ville de Kinshasa, la conclusion est que la population n’adhère pas de son propre chef aux mesures édictées par l’autorité. Pourquoi ? d’aucuns ne croient pas toujours à l’arrivée de la Covid-19 en RDC. « Si le Covid existait, nous n’existerions plus. Regardez vous-mêmes comment nous vivons dans la saleté au quotidien », a confié un habitant de Kinshasa.
D’autres encore pensent que la maladie est là, mais refusent de croire qu’elle peuvent les atteindre, car ils consomment des infusions régulièrement.
« Nous avons beaucoup de médicaments naturels dans notre pays. Nous les consommons. Alors, il est difficile d’être contaminé. Nous continuons à boire nos infusions tous les matins et tous les soirs. Nous ne tomberons pas malades », a dit une mère de famille.
Quant au vaccin, recommandé dans l’actualisation de ces mesures, il reste un sujet tabou chez plusieurs personnes. Quelques kinois approchés ne veulent ni en parler, ni en entendre parler.
Y a-t-il lieu de dire que la communication sur la Covid-19 n’est pas efficace ? Comment se fait-il qu’une maladie qui sévit au pays depuis le mois de mars 2019 continue de faire l’objet des contestations ? Tous nos efforts pour joindre les autorités compétentes en vue de trouver des réponses à nos questions ont été vaines.
Sarah Mangaza