« S’agissant de la couverture sanitaire, celle-ci se révèle précaire à cause notamment, du délabrement et de l’insuffisance des infrastructures sanitaires et des difficultés d’approvisionnement en médicaments », a déploré le président de la chambre haute avant d’enchaîner : « D’où, l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement de s’atteler pour la réalisation du projet de la couverture sanitaire suffisante sur toute l’étendue du territoire national. »
Par ailleurs, en ce qui concerne le vaccin contre la COVID-19, il soutient la poursuite de la campagne de vaccination d’autant plus qu’elle permet de contenir la progression de la pandémie. A cet effet, il encourage le Gouvernement de la République à intensifier la sensibilisation de proximité de la population à accepter la vaccination.
S’inscrivant dans la logique d’une solution locale dans la lutte contre la Covid-19, Modeste Bahati loue le travail des chercheurs congolais qui ont développé des traitements à base des plantes naturelles pour lesquels il en appelle au concours des médecins quant à leur promotion.
« Je salue les efforts des pharmaciens qui, avec des moyens de bord, sont parvenus à mettre sur le marché des produits qui combattent cette pandémie ; j’ai cité : le Manacovid et le Doubase-C. j’exhorte nos médecins à prescrire ces médicaments dans leur thérapie pour soulager tant soit peu la souffrance de nos concitoyens. »
Plaidoyer pour les victimes de la pollution des rivières au Kasaï
« S’agissant de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï, j’invite le Gouvernement à prendre des dispositions idoines pour l’endiguer et protéger nos populations, d’une part, et à mettre en place une équipe d’experts afin d’analyser les conséquences humaines et écologiques pour engager les pourparlers avec la République sœur d’Angola et établir les responsabilités en vue d’obtenir réparation en vertu du principe international pollueur-payeur, d’autre part. » A martelé le professeur Bahati Lukuebo.
Pour rappel, la rivière Tshikapa était contaminée par une fuite d’un bassin de rétention des eaux usées de l’entreprise angolaise de Catoca spécialisée dans l’exploitation du diamant industriel, depuis le 31 juillet dernier ; un accident écologique qui a causé plusieurs dégâts aux écosystèmes aquatiques de cette rivière qui se déverse dans la rivière Kasaï qui a connu une situation similaire. Provoquant au passage mort d’hommes d’une dizaine de personnes et des milliers cas de maladies diarrhéiques et gynécologiques chez les femmes.
Cette interpellation du président de la chambre des représentants des provinces devrait, du moins qu’on puisse dire, réveiller l’attention de l’opinion congolaise en général, et des défenseurs de l’environnement en particulier sur cette situation dont on parle de moins en moins au fil des jours, alors que les victimes sont toujours en attente d’une réparation conséquente aux préjudices subi.
Mulopwe Kalonji Roméo