« Le dépôt du recours administratif dans cette affaire est un grand pas pour la société civile environnementale de ce pays », a déclaré Irène Wabiwa Betoko, chef de projet international pour la campagne forêt de Greenpeace Afrique.
Rappelons que le Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité (CODELT) et l’Organisation Congolaise des Ecologistes et Amis de la
Nature (OCEAN) ont révélé que la réattribution des ces quatre concessions à quelques jours après leur reprise par l’Etat, est une violation caractérisée du moratoire institué en 2002 couvrant « toute acquisition de droit d’exploitation ».
Dans leur recours gracieux, CODELT et OCEAN et la note de position du Groupe Climat de Travail REDD Rénové (GTCRR) publiée ce 18 février, il est expliqué que le
ministre a aussi violé la réglementation en attribuant des titres par gré à gré, et non pas par adjudication, et il n’a pas cru bon de faire publier les nouveaux contrats dans le Journal Officiel.
” En attribuant des concessions d’une superficie de presque 800 000 ha, il a allègrement excédé la limite de 500 000 ha attribuable à un seul concessionnaire”, ont expliqué ces ONGs.
Par ailleurs, Greenpeace Afrique fustige le silence des bailleurs de fonds et partenaires internationaux sur cette affaire alors qu’ils préparent d’investir dans le programme REDD+.
« Nous espérons que le silence de la Banque mondiale et de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique centrale (CAFI) ne durera pas trop longtemps : elles préparent d’investir massivement dans un programme REDD+ dans le Mai-Ndombe – là où se trouve trois des quatre concessions illégales », a conclu Irène
Wabiwa Betoko, chef de projet international pour la campagne forêt de Greenpeace Afrique.