Marseille : Appel des acteurs non étatiques aux gouvernements pour qu’ils renforcent le Cadre mondial pour la biodiversité post-2020

Appelant à un changement systémique, Marco Lambertini, directeur général du Fonds mondial pour la nature (WWF) International, a souligné la nécessité d’un objectif mondial pour la nature, qui perturbera les activités d’autres secteurs qui entraînent la perte de biodiversité. Il a averti que, sans un tel objectif, il pourrait être difficile de tirer parti de l’ambition nécessaire. Il s’est également concentré sur les moteurs économiques, exhortant les flux financiers changeants qui vont dans la mauvaise direction à envoyer un signal fort aux marchés.

« En tant qu’acteurs non étatiques, nous sommes profondément préoccupés par le manque d’ambition des parties gouvernementales qui négocient le premier projet de Cadre mondial pour la biodiversité (CMB) post-2020 de la Convention sur la diversité biologique (CDB) afin de répondre efficacement à la crise de la nature. Nous avons tous besoin et exigeons un cadre solide », ont-ils déclaré.

Ce serait la suite des engagements pris par des dirigeants en faveur de la nature et du communiqué du G7 sur le Pacte 2030 pour la nature afin d’inverser la perte de biodiversité d’ici 2030.

La perte continue de la nature menace non seulement plus de la moitié du PIB mondial, mais aussi nos possibilités de réduire les inégalités sociales et de genre, les populations les plus pauvres et les plus vulnérables étant les premières et les plus durement touchées.

La perte de biodiversité et la raréfaction des ressources naturelles, notamment en raison de l’expansion de l’extraction de ressources non durables, d’une volonté politique insuffisante et parfois exacerbée par des conflits armés, compromettent la sécurité humaine car elles entraînent souvent des violations des droits de l’homme, notamment des violences sexistes et des violences à l’encontre des populations autochtones et des défenseurs de l’environnement.

Inverser le cours de la disparition de la nature et lutter contre les inégalités structurelles est donc une responsabilité morale. Nous devons défendre les valeurs spirituelles, artistiques et inhérentes à la nature, ainsi que les droits des cultures, des croyances et des communautés, et reconnaître les contributions passées et actuelles des peuples indigènes qui ont conservé une grande partie de la biodiversité restante.

Dans le contexte de notre relation dangereusement déséquilibrée avec la planète, le fait d’arrêter et d’inverser rapidement la perte de biodiversité afin de garantir un monde positif pour la nature d’ici 2030 contribuera également à éviter de futures pandémies, à lutter contre le changement climatique et la dégradation des sols, et à renforcer la sécurité environnementale. Cela contribuera aussi directement à faire respecter les droits de l’homme, y compris ceux des enfants, à une alimentation adéquate, à la santé, à l’eau et à un environnement sain.

Alfredo Prince NTUMBA

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