Ces assises de deux jours tenues le mercredi 22 et jeudi 23 septembre 2021 à Inongo dans la salle épiscopale de l’Eglise catholique avaient pour objectif d’apporter d’accompagner les Communautés Locales et Les peuples autochtones dans le développement de la foresterie communautaires dans leurs terroirs.
Ainsi après analyse de neuf demandes d’accompagnement précédemment initiées sur base des campagnes de sensibilisation menées depuis le mois d’avril 2021, dans les territoires de Inongo, Kiri et Oshwe à travers les 60 terroirs dont 14 dans le groupement Mpenge secteur de Basengele, six terroirs dans le groupement Bolendo secteur de Oshwe et 40 terroirs dans les trois secteurs de Lotoy, Mpendjwa et Beronge ; 4 dossiers ont été retenus.
Il s’agit des dossiers de Bolendo du Territoire d’Oshwe, Djoko et Bakonda du Territoire de Kiri et Mpenge du Territoire de Inongo.
Il est à noter que l’analyse des demandes d’appui a été réalisée sur base des critères préalablement établis parmi lesquels, l’eexistence des larges étendues des forêts, l’existe des zones à haute valeur de conservation, l’existence des zones à forte pression anthropiques.
A cela s’ajoute, deux critères pour les demandes au profit des peuples autochtones (PA), à savoir la détention ou non du pouvoir coutumier par une personne issue des PA, et la représentation d’au mois 20 % des Peuples Autochtones sur la population totale au cas où le chef coutumier n’est pas issu des Peuples Autochtones.
Pour le chef de projet adjoint du PGAPF/FEM, Jean Marie Bolika, le financement additionnel FEM permet d’apporter une valeur ajoutée au PIREDD/MAÏ-NDOMBE dont les activités sont déjà en cours à Kiri, Oshwe, Kutu et Inongo. Le financement additionnel FEM, tient compte des aspects de la biodiversité dans la mise en œuvre des activités visant la Réduction des émissions liées à la Déforestation te à la dégradation des forêts ; lesquelles activités figurent dans les plans élaborés avec les Communautés Locales et les Peuples Autochtones.
Le projet FEM ayant prévu, la création des 4 forêts communautaires dont 2 pour les peuples autochtones et la mise en œuvre de deux sous projet REDD + qui seront portés par les communautés locales elles-mêmes, il a été important d’organiser ces deux jours de travail qui marquent le début d’un travail participatif qui aboutira aux résultats escomptés.
Il est a signalé que le nouveau projet FEM mis en œuvre également par FRMI/WWC, avec la Vice-Primature /Ministère de l’Environnement et Développement Durable à travers l’UC-PIF est appuyé par la Banque Mondiale, avec le financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).
A en croire le coordonnateur provincial de l’environnement du Mai-Ndombe, Albert Mputu Engombe,” La foresterie communautaire demeure un levier de développement en RDC car elle permet aux communautés locales CL et au peuples autochtones de gérer durablement leurs forêts afin d’améliorer leurs conditions de vie. Pour ce faire, toutes les parties prenantes au processus doivent comprendre que le respect des textes réglementaires et de la procédure à suivre pour la demande de l’obtention des concessions forestières des communautés locales reste et demeure une règle d’or pour un développement harmonieux de la foresterie communautaire en RDC. Ainsi, la réussite de ce processus passe nécessairement par la collaboration et le partage des données avec l’administration ainsi que la mobilisation des moyens par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers.
Pour rappel, dans le processus de développement de la foresterie communautaire en RDC, la Province du Mai-Ndombe est classée deuxième en termes de province ayant obtenues les premiers actes officiels des autorités provinces avec ses 22 représentant 527.463 ha de superficies dans l’ensemble. Elle est suivie de l’Equateur tandis que celle de la Tshuapa est la première. Dans l’ensemble la République Démocratique du Congo a concédé une superficie de 2.050185 ha de superficie forestière en faveur de ce processus. Les neuf provinces bénéficiaires des titres attribués de 2017 à 2021 sont les provinces de Tshuapa, Mai-Ndombe, Equateur, Maniema, Tshopo, Kwilu, Nord–Kivu, Haut–Katanga et Kasaï Central.
Blaise Mabala