« A ce titre, ils sont souvent victimes de représailles et de violence. En plus d’autres défis, ces multiples facteurs de stress peuvent avoir des effets cumulatifs et aggravés sur les Peuples Autochtones et les communautés locales, ce qui constitue une menace à plus long terme pour leur vie, leur culture et leur résilience. Cependant, ils continuent à résister et à répondre à ces menaces de diverses manières », indique ce rapport.
Publié ce jeudi 20 mai par le Consortium APAC, ce rapport est une analyse mondiale, de l’échelle locale à l’échelle globale, des Aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (parfois appelés « APAC » ou « territoires de vie »).
Le premier niveau d’analyse de ce rapport présente 17 territoires de vie répartis sur cinq continents, en mettant l’accent sur la manière dont les Peuples Autochtones et les communautés locales contribuent à la diversité de la vie sur terre grâce à leurs systèmes de gouvernance et leurs pratiques culturelles uniques.
Beaucoup de ces études de cas ont été co écrites par des dirigeants autochtones ou communautaires ou par leurs organisations et sont le fruit de nombreuses années de travail collectif, réalisé par et avec les peuples et communautés dont il est question.
Ce rapport met en lumière les initiatives phares menées au niveau national par des organisations de base, en matière de politique publique et de reconnaissance juridique des droits des peuples autochtones et de la conservation menée par les communautés.
Ces analyses se focalisent sur six des pays choisis pour les études de cas de territoires de vie spécifiques, afin de renforcer et relier entre elles les analyses locales et mondiales.
« Alors que les négociations s’intensifient en vue des conférences des Nations unies sur la biodiversité et le climat prévues fin 2021, le moment est venu de reconnaître les peuples autochtones et les communautés locales comme les véritables agents de la transformation structurelle », précise ce rapport.
Leur rôle dans le maintien de la diversité de la vie sur terre est si crucial qu’il serait impossible de faire face aux crises de la biodiversité et du climat sans eux. Soutenir les Peuples Autochtones et les communautés locales pour sécuriser leurs terres et territoires de vie collectifs et pour obtenir un minimum de droits est sans doute un « chaînon manquant » dans les engagements mondiaux et leur mise en œuvre au niveau national.
« Les droits à l’autodétermination, aux systèmes de gouvernance, à la culture et aux modes de vie, ainsi que les droits d’accès à l’information, à la justice et à la participation aux processus décisionnels pertinents sont particulièrement importants à cet égard », conclut ce rapport.
Le consortium recommande cependant, une augmentation massive du soutien social, politique, juridique, institutionnel et financier aux Peuples Autochtones et aux communautés locales, principalement de la part des gouvernements des États, mais aussi des institutions financières publiques et privées.
Alfred NTUMBA