Haut-Katanga : Le représentant de la FAO en RDC alerte sur le danger qui guette la forêt Claire de Miombo

Ensemble avec son équipe, ils ont été conduits ce mercredi 28 juillet, dans le Groupement Sapwe, secteur de Kisamamba par les membres du bureau de la FAO Lubumbashi ainsi que les responsables des ONG membres du projet. Ils ont visité deux Concessions forestières des communautés locales (CFCL) de Shonongo et Kibundu situées sur la route Kasenga à plus d’une centaine de kilomètres de la ville de Lubumbashi.

Dans ces deux CFCL, le numéro un de la FAO en RDC et sa suite ont visité quelques champs où les communautés locales pratiquent l’agriculture de conservation, les espaces maraîchers aménagé en agroforesterie avec arbres fruitiers en intercalaires, la pépinière des essences Miombo et fruitiers, ils ont aussi assisté à la présentation des différents produits forestières tel que le miel produit par une PME locale et agricoles dans les deux communautés locales.

La visite s’est poursuivie au parc Mikembo où l’Université de Lubumbashi a mis en place une placette permanente de suivi de la dynamique de la forêt Miombo et de sa phénologie.

Cette Placette a aussi permis avec l’appui de la FAO dans le cadre du programme de Surveillance National des Forêts de la RDC, a élaboré l’équation allométrique afin d’évaluer la séquestration de carbone dans les Miombo du haut Katanga.

Il faut signaler ici que le parc de Mikembo est un modèle de conservation intégrale de la forêt Miombo à son état naturel.

« L’observation globale de ma visite est satisfaisante, mais il faut savoir que les forêts Miombo sont effectivement en danger selon mon constat et il faut avoir le courage de le dire », a alerté Aristide Ongone Obame, après sa visite.

Celui-ci a tout de même souligné que « le projet nous a permis d’identifier les moteurs de la déforestation, et d’y apporter les solutions. Ici où nous sommes dans le parc de Mikembo, c’est un site par contre très conservé. Ça nous permet de faire la différence entre un site où il n’y a pas d’intervention humaine, pas de feu et là où il y a l’intervention anthropique, où nous essayons de mettre en place des nouveaux modes de gestion au travers les concessions forestières des communautés locales. Il faut faire des efforts pour que cette forêt soit gérée durablement et comme vous le constatez, ce type de forêt est claire et fragile en même temps. Si les mesures et règles préconisées par les communautés locales avec le concours du projet et de tous les partenaires ne sont pas suivies, cette forêt est effectivement en danger. Mais il y a une possibilité de la sauver et nous savons ce qu’il faut faire pour la sauver ». 

Et d’ajouter, « Je lance un message d’alerte, la forêt est encore là et l’espoir de la sauver demeure. Il faut prendre rapidement des mesures et pour nous FAO, nous n’allons pas  nous arrêter même si la déforestation continue aussi. La déforestation est une situation qui ne va pas s’arrêter d’un seul coup mais de manière progressive ».

Aux communautés des villages Shonongo et Kibundu, le représentant de la FAO n’a pas caché sa satisfaction vis-à-vis de leur l’engagement dans l’appropriation du projet. Celui-ci a par contre fustigé la pratique des feux de brousse mis presque partout dans la forêt Miombo et qui selon son constat risque de retarder par conséquent le bon avancement de sa restauration alors qu’il y’a déjà plusieurs efforts fournis. D’où, son appel à la vigilance et à s’engager davantage dans la lutte contre les feux de brousse. 

Demester MALOBA

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