Colruyt Group veut capter et dès lors compenser l’équivalent des émissions directes découlant de ses propres activités et qui ne peuvent être réduites dans un délai acceptable. L’ambition est de capter à terme 120 000 tonnes de CO₂ et de viser le zéro émission nette.
« Mais nous voulons faire plus. En tant que distributeur belge, nous fournissons chaque jour des centaines de milliers de familles en nourriture. Plus globalement, de par la nature même de notre métier, nous restons responsables d’émissions de CO2 que nous ne pouvons pas réduire. C’est pourquoi nous voulons absorber l’équivalent de ces émissions directes, à titre de compensation. Et nous entendons le faire activement, en investissant dans la plantation de forêts », a déclaré Jef Colruyt, CEO de cette firme.
Près de 8 millions d’euros seront investi dans cette étape majeure du plan de réduction du des émissions du groupe. « Colruyt Group veut faire une différence réelle et substantielle à long terme, à la fois pour la société et la planète. Nous avons donc décidé d’investir quelque 8 millions d’euros afin de capter 120 000 tonnes de GES d’ici 2030, ce qui correspond à près de 200 millions de visites en magasin », indique cette communication.
Colruyt Group choisit délibérément de concrétiser cet ambitieux projet à partir de ses propres ressources, tout en veillant à en multiplier les effets. Cette opération de reforestation sera en effet génératrice d’une valeur ajoutée pour les communautés locales, précise-elle.
La firme belge dit vouloir apporter sa contribution au programme 1 milliard d’arbres à l’horizon 2023, lancé par le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo. « Colruyt Group souhaite y contribuer. Nous envisageons de planter 10 000 hectares – ce qui correspond à plus de deux fois la taille de la forêt de Soignes – d’ici trois ans, ensemble avec nos partenaires congolais », indique le CEO de cette firme.
Pour mener à bien son projet, Colruyt Group a choisi de travailler avec les communautés, les associations paysannes et autres acteurs clé de ce secteur. « Nous avons pris soin de bien nous entourer afin de mettre en place les étapes nécessaires de façon réfléchie et de faire en sorte que ce projet soit un succès pour toutes les parties concernées. Nous serons conseillés par deux ONG locales : CADIM et FAJA LOBI, d’ores et déjà actives dans la reforestation. Et nous nous sommes en outre adjoint les services de JUREC, un bureau d’avocats de Kinshasa, chargé des contrats et autorisations », précise Jef Colruyt.
En Belgique, il sera fait appel à l’expertise scientifique de l’Université de Gand, du Jardin botanique de Meise et du Musée royal de l’Afrique centrale. Mais les premiers partenaires du projet resteront sans conteste les communautés locales.
A en croire cette communication, Colruyt Group contribuera en outre à une infrastructure durable à vocation sociale, en parfaite concertation avec ces communautés. Smart Technics, un start up spécialisée dans la gestion de projets innovants au sein de Colruyt Group, sera responsable de la coordination et de l’organisation. Elle sera représentée par une permanence sur le site.
Alfredo Prince NTUMBA