Cette action qui s’inscrit dans la droite ligne des activités de la saison de création (du 01 septembre au 04 octobre 2021), a favorisé la réflexion sur l’importance d’une vie en harmonie avec le monde sauvage, les peuples autochtones et la sauvegarde du bassin du Congo. Il était aussi question de renouveler le soutien aux peuples autochtones, gardiens de la biodiversité.
La protection des tourbières et la lutte contre le changement climatique, l’apport du bassin du Congo a également été inscrit à l’ordre du jour. Au cours de ces échanges, les participants ont cogité sur le danger de l’industrie extractive pour la sauvegarde de la forêt du bassin du Congo.
“La pression exercée sur la forêt du bassin du Congo augmente de plus en plus et les scientifiques estiment que si rien n’est fait dans les 50 prochaines années pour arrêter cette pression, on perdrait le 2/3 des acquis de celle-ci, ce qui signifie que les générations futures ne bénéficieront pas de la richesse de ce bassin.”, a rappelé Lindlyn Moma, directrice advocacy du Mouvement Laudato Si.
Les participants ont insisté sur le fait que la déforestation entraîne la perte de la biodiversité, augmente la crise climatique, provoque la sécheresse, la famine, la crise économique, et bien d’autres maux.
“Voilà pourquoi nous sommes appelés en cette veille de la Cop 26 à réfléchir et penser comment nous pouvons agir pour plaider pour la justice climatique et la sauvegarde de notre maison commune”, a rencheri Lindlyn Moma.
Pour Monseigneur Mathieu Madega, le livre de la création, les Papes (Jean XXIII, Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI) parlant de la terre, montrent combien il est important pour tous les créés de vivre en harmonie.
“L’importance d’une vie en harmonie entre les humains et les espèces sauvages est nécessaire car nous ne pouvons pas parler de la sauvegarde du milieu sans parler de la protection des habitants de ce milieu”, a-t-il indiqué.
Il a par ailleurs émis le vœu de promouvoir une écologie intégrale, tel que l’a souhaité le saint père, s’installer dans le quotidien de l’humanité. “On ne peut pas parler de l’écologie intégrale s’il n’y a pas harmonie entre les êtres humains et les animaux sauvages. Cela doit se faire dans une hiérarchisation d’actions, à savoir la protection des conditions de vie des êtres humains pour qu’ils soient capables de protéger la nature et les animaux”, a-t-il insisté.
Cette conférence virtuelle a montré que les défis pour lutter contre le changement climatique sont nombreux. Les habitants du bassin du Congo sont appelés à agir pour la protection de notre maison commune en général et en particulier pour la sauvegarde des écosystèmes de cette région.
Alfredo Prince NTUMBA