Si cette question fâche certains acteurs de la société civile et quelques bailleurs de fonds de la RDC, cependant, la vice premier ministre pense par ailleurs que le moratoire doit être levé pour permettre au pays de tirer réellement profit de ses forêts.
Cependant, certains observateurs pensent qu’il est temps de prendre à bras le corps cette question de levée définitive du moratoire. Ainsi, la RDC renvoie la balle dans le camp de bailleurs qui pensent que le pays devrait accomplir la troisième condition, à savoir la programmation géographique avant de lever le moratoire.
Ce moratoire qui en réalité n’a pas apporté le résultat escompté doit impérativement être levée, avait expliqué le Secrétaire général à l’Environnement, Benjamin Toirambe, lors d’une interview exclusive accordée à Environews TV à l’occasion de la journée du 05 juin 2021.
Ainsi, le débat est lancé. Pour la RDC, deux scénarii se présentent. Soit, le moratoire sera levé en toute souveraineté et la forêt est ouverte aux exploitants industriels, soit le moratoire sera renforcé et les bailleurs de fonds donc la Communauté internationale s’engage à compenser à sa juste valeur la préservation de la forêt comme cela est le cas au Brésil et en Indonésie.
En tout état de cause, la République démocratique du Congo lance un débat dont elle est juge et partie, car, quel que soit le scénario, le pays va gagner.
Outre la question de la levée du moratoire, celle de l’interdiction d’exportation du bois brut (grume) a été également soumise à au Conseil des ministres de ce vendredi. A cela s’ajoute aussi l’institution d’une taxe carbone, l’instauration d’une autorité de régulation de la taxe carbone, la mise en place d’une politique nationale du changement climatique, l’organisation des états généraux des forêts, la finalisation de la politique forestière nationale, la revisitation des concessions forestières etc.
Alfredo Prince NTUMBA