« Cette 8ème table ronde est organisée dans l’objectif de donner un contenu aux groupes thématiques de travail qui devront réfléchir sur le contenu à donner aux discussions à venir sur ce processus. Nous pensons que l’appui (de l’Etat) aux communautés locales est très important. C’est la raison pour laquelle nous voulons que le gouvernement fasse de ce processus une priorité parmi ses priorités », a plaidé Théophile Gata, directeur exécutif au Centre d’appui à la Gestion durable des forêts tropicales (CAGDFT).
Après cinq ans d’exécution de ce processus, l’Etat congolais doit capitaliser les différents résultats obtenus à ce jour, et soutenir des communautés locales qui s’apprêtent à franchir l’étape de la gestion et de l’exploitation des concessions forestières des communautés locales. Durant trois jours, cette édition regroupe non seulement les parties prenantes impliquées dans le processus de la foresterie communautaire en RDC mais aussi les acteurs d’autres ministères sectoriels, les chefs coutumiers, les communautés locales et les peuples autochtones. Sept groupes thématiques ont été mis en place pour mieux orienter ces discussions qui précèdent le segment de haut niveau qui se tiendra ce jeudi, le jour même de la clôture des assisses.
Les différents groupes de travail auront au sortir de cette table ronde multi-acteurs sur la foresterie communautaire (TRMA-FC) à proposer des recommandations concrètes sur ces questions. Ils attendent également que soit mis en place un pilotage politique pour faire face aux principaux défis et opportunités liés à la foresterie communautaire en RDC. Ces travaux capitalisent aussi les conclusions des Groupes de Travail Thématique (GTT) qui continueront à se réunir pour alimenter les futures TRMA-FC nationales et provinciales.
« Pour nous cette réflexion est importante parce qu’elle représente ce que les acteurs sur terrain, et les bénéficiaires qui sont les communautés locales pensent de la foresterie communautaire, de leur gestion et de leur exploitation sur base la loi édictée à cet effet pour la préservation de la biodiversité et le maintien du climat mondial », a déclaré Georges Thierry Andja, chef du projet Forêt d’avenir.
Il a par ailleurs invité les partenaires qui hésitent encore à apporter leur soutien technique et financier de s’apprêter à passer à la deuxième phase de ce processus. « L’attitude que devrait avoir tous les partenaires et tous les bailleurs, c’est de continuer à supporter et financer ce processus qui est plein d’espoir non seulement pour les communautés, mais aussi pour la préservation de la biodiversité et le maintien du climat mondial », a-t-il renchéri.
Pendant cette réunion, les réflexions ont tourné notamment autour de la gouvernance genre et peuples autochtones, la viabilité économique et environnementale des CFCL ; la procédure d’attribution et de gestion des CFCL et méthodes d’accompagnement des communautés ; le suivi et évaluation de l’impact des CFCL; et la réforme politiques et coordination interministérielle, etc.
Notons qu’à l’issue de ces assises, les parties prenantes entendent voir comment la foresterie communautaire peut interagir avec d’autres secteurs et être prise en compte dans les nouvelles réformes. L’un des résultats phares de ce processus reste la contribution de la foresterie à la protection de la biodiversité et au maintien du climat.
Déborah BATUSUA