« En effet, ces contrats de dernière heure, conclus pour une durée de 25 ans, n’ont pris en compte ni la participation, ni le consentement libre et préalable des populations autochtones. Nos enquêtes ont prouvé qu’en réalité, quelques individus constitués en des noyaux occultes ont répondu en lieu et place des communautés locales concernées, à l’insu du gouverneur de province », s’indigne-t-il.
Pancrace Boongo fustige cependant, le fait qu’il soit délibérément concédé à une même société des forêts d’une superficie totale de 830.035 hectares. Ce, en violation flagrante de la loi qui interdit de concéder à une même personne, en un seul ou plusieurs tenants, des forêts d’une superficie totale supérieure à 500.000 hectares.
« En vue d’accéder au fonds carbone, nous aurons du mal à justifier l’inclusion de ces contrats conclus en violation de la législation forestière en vigueur dans le partage du paiement carbone. Il s’en dégage donc la nécessité de prendre des mesures conservatoires en vue de l’annulation pure et simple de ces contrats de concession pour illégalité et vice de procédure », a-t-il précisé.
La balle est donc dans le camp de Eve Bazaiba, qui comme d’habitude, pourrait analyser froidement cette dénonciation et y apporter des solutions idoines.
Alfredo Prince NTUMBA