Exploitation artisanale minière : le RENAFEM plaide pour la convenance du droit de la femme dans le secteur

La journée de la clôture a été également marquée par une présentation des résultats de la planification stratégique de ce réseau. Dans la salle, un état de lieu a été fait sur les problèmes rencontrés par ces femmes entrepreneuses dans leurs carrières minières.

La législation minière congolaise  protège les travailleurs en particulier les femmes dans le domaine minier. Par contre sur le terrain, l’exploitation minière artisanale en RDC apporte un défi, un risque d’exploitation et de maltraitance pour les femmes souvent victimes d’harcèlements.

« Nous voulons que le genre  et l’égalité des sexes soient respectés et appliqués dans l’exploitation minière artisanale.  Nous voulons sur le plan sanitaire comme prévu par la loi, que les conditions de travail des femmes soient  garanties dans les sites miniers autant pour les hommes. Sur le plan environnemental, nous voulons que l’exploitation minière respecte les principes environnementaux conformément à la législation en vigueur, particulièrement l’annexe 4 du règlement minier»,  a plaidé Annie Sinanduku, coordinatrice nationale de RENAFEM.

Au cours de ces assisses, les participantes se sont penchées sur une vision commune de se regrouper en association des femmes leaders afin de promouvoir l’autonomisation de la femme congolaise. Ce plan stratégique national mis en place poursuit comme objectifs d’analyser le contexte de travail des femmes de mines et la situation institutionnelle de RENAFEM, de construire la théorie de changement à l’horizon 2030 pour un plan stratégique réalisable. Et, jeter les bases pour finaliser la planification de chaque province concernée et à définir de manière participative le cadre organisationnel de mise en œuvre du plan stratégique au niveau national et provincial.

 « La synergie entre le RENAFEM et le CONAPAC sera non seulement basée autour de la production, la protection et la conservation de nos sites miniers, mais aussi dans le domaine agricole. L’agriculture  est la mère de toutes les activités. Notre souci est de voir toute femme du Congo, être en synergie par rapport à nos activités pour construire un mouvement fort pour la défense des intérêts de la femme du Congo », a déclaré Nzuzi Muaka Espérance, membre du RENAFEM et présidente du Conseil d’administration au sein de la  confédération des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC).

Ces travaux d’élaboration du plan stratégique national ont été financés par le programme mondial d’appui aux industries extractives (EGPS) de la Banque Mondial. Les parties prenantes impliquées dans ce processus sont les femmes leaders de sept provinces cibles, les femmes de l’administration du secteur minier du ministère de genre, un expert en planification et une personne ressource.

Nelphie MIE

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