Environnement : Sama Lukonde favorable à l’adhésion de la RDC à l’Organisation Internationale du Bambou et du Rotin (INBR)

Cet avis favorable, le Chef du Gouvernement congolais, l’a manifesté à travers une correspondance adressée au Vice Premier Ministre, Ministre de l’Environnement et Développement Durable, en réponse à la copie lui réservée par la Direction de l’Organisation Congolaise du Bambou en date du 21 juin 2021, dont l’objet était donc de solliciter l’adhésion de la RDC à l’INBR, avec des annexes qui ont permis au Premier Ministre de cerner la pertinence de ladite adhésion.

Et pour ce faire, Sama Lukonde a instruit Eve Bazaiba de tout mettre en œuvre pour rendre effective cette démarche. Ainsi, dans une note destinée au VPM-Ministre de l’Environnement et Développement Durable le 24 septembre 2021 dernier, référencée CAB/PM/DIRCAB/TID/NKP/CRB/2021/798, on peut lire je cite : « Au regard des pertinents éléments repris dans la précitée (la lettre de l’OCB), je vous encourage à accorder le bénéfice de la diligence à l’examen de sa requête. »

Notez que l’Organisation Congolaise du Bambou OCB, est la principale organisation non gouvernementale du pays œuvrant pour la promotion de l’utilisation du bambou en République Démocratique du Congo dans le cadre de la protection de l’environnement et le développement durable. L’OCB mène depuis 2017 un plaidoyer robuste auprès du Gouvernement de la RDC pour son adhésion au Traité établissant INBAR (Réseau International du Bambou et de Rotin).

Par ailleurs, l’OCB a déjà expérimenté la multiplication végétative du bambou en parvenant à implémenter des pépinières de cette plante à croissance rapide et aux usages multiples, dans 6 provinces du pays notamment Kinshasa, Sankuru, Kasaï, Kasaï Central, Kwilu et Sud – Kivu ; et réalisé des multiples campagnes de sensibilisation sur les différentes usages et avantages du bambou.

Entre autres objectifs poursuivis par l’OCB, il faut noter la promotion de l’utilisation du bambou comme substitut du bois et mener des plaidoyers au niveau national pour inclure la biomasse du bambou dans les programmes d’énergie renouvelable ; la valorisation de la culture du bambou par des approches centrées sur les écosystèmes et la séquestration du carbone en vue d’atténuer le changement climatique ; Plaider pour l’intégration du bambou dans les plans de gestion forestière durable notamment dans les systèmes de la foresterie et de l’agroforesterie.

A ceux-ci s’ajoute, le développement de la culture du bambou comme alternative à l’écoulement des eaux, à la lutte anti érosive ainsi qu’à la restauration des écosystèmes terrestres et des paysages forestiers dégradés ; Accompagner les initiatives communautaires et locales, les producteurs locaux et les organisations paysannes dans le cadre de la lutte contre la pauvreté par l’amélioration de leurs moyens de subsistance ; Assurer la sécurité alimentaire et améliorer sa nutrition de la population par l’alimentation avec le bambou ; Améliorer la production agricole à travers la pratique d’une agriculture durable.

Pour le Directeur Exécutif de l’Organisation Congolaise du Bambou, Franck Iragi, cette réaction du Premier Ministre est un motif de réjouissance et de fierté du fait que, leur plaidoyer, mené sans aucun appui financier externe, a obtenu un écho favorable au plus haut niveau.

« Nous sommes très flatté et heureux de voir que ce processus commencé depuis 2017 sans moyens financiers conséquents, obtienne un écho favorable du Premier Ministre, c’est le résultat de notre détermination et de l’ambition d’aller jusqu’au bout avec cette démarche très bénéfique pour notre pays. Nous sommes aussi content du fait que son cabinet nous ait appelé pour aller finaliser le dossier, pour nous c’est comme une femme qui attendait la naissance d’un bébé, et quand celui-ci arrive par voie basse et non par césarienne, la joie ne peut être qu’à son comble, » a-t-il conclu.

Mulopwe Kalonji R.

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *