L’objectif de cet atelier sous régional est de renforcer les capacités des professionnels des médias et susciter leur engagement sur le concept « One Health » en démontrant les liens entre la santé humaine, l’environnement et la biodiversité.
« Si nous voulons que toutes les parties prenantes de la société jouent un rôle dans une cause bien précise, il faut pouvoir réussir les stratégies d’implication et de communication efficaces. Les médias sont un véhicule très important. Pour que ces communicateurs jouent efficacement leur rôle, il faut renforcer leurs capacités sur des thématiques comme celles du concept One Health », a indiqué Eugène Mesina, coordonnateur du RERAC (Réseau des radios communautaire d’Afrique centrale).
L’Afrique centrale doit se réveiller face à la résurgence des maladies zoonotiques émergentes qui menacent à la fois la santé et le bien-être mondial. Au regard de son potentiel forestier, le bassin du Congo qui oriente de plus en plus son économie vers le tourisme, la biodiversité et autres ressources naturelles, devrait déjà prendre des précautions nécessaires afin d’éviter les risques que l’exploitation de celles-ci pourrait générer sur la santé de manière générale.
« Nous attendons que les journalistes saisissent cette opportunité d’apprendre et de renforcer leurs capacités pour qu’en fin de compte qu’ils puissent exercer efficacement leur métier en publiant des informations pertinentes sur le One Health », a renchéri Eugène Messina.
Durant quatre jours, les professionnels des médias seront dotés des connaissances, des compétences et des aptitudes nécessaires pour sensibiliser les communautés sur les risques que représentent la manipulation de la biodiversité.
Actuellement, il est prouvé que 3 sur 5 maladies émergentes découvertes chaque année sont d’origine animale. La Covid-19 qui secoue le monde, en est une parfaite illustration. « Les journalistes ne peuvent plus rester en marge de cette question car, au quotidien, ils sont tenus de prendre en compte l’impact de l’environnement sur la santé », a précisé Raoul Siemeni, coordonnateur du RECEIAC (Réseau des Communicateurs pour l’Environnement et l’Information en Afrique Centrale)
L’un des facteurs aggravants de ces maladies zoonotiques est la résistance antimicrobienne. Ce facteur reste une menace croissante à l’échelle mondiale. Une bonne communication sur les risques et l’engagement communautaire reste une nécessité, pour mieux combattre ces maladies tant épidémiques que pandémiques.
Notons par ailleurs que cet atelier sous régional a été rendu possible grâce à l’appui technique de la COMIFAC sous financement de la Coopération allemande GIZ.
Depuis Douala, Alfredo prince NTUMBA