Accueillis par la Ministre du Congo Brazza ville en charge de l’environnement, développement durable et du Bassin du Congo, les deux chefs d’états ont participé à la présentation de la structuration de l’instrument régional de l’union Africaine, outils de la gouvernance climatique, le fonds bleu pour le bassin du Congo.
Au nom de tous les ministres de la Commission climat du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault a exprimé un sentiment d’honneur par cette visite et a justifié le bienfondé de la présence du stand de cette commission à Glasgow en ce terme : « La commission Climat du bassin du Congo est un instrument de l’Union Africaine. Nous avons eu ce grand d’honneur d’avoir le patron de l’Afrique, le Président TSHISEKEDI, Président en exercice actuellement, nous avons eu aussi le grand honneur d’avoir le Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, le président de la République du Congo Denis SASSOU NGOUESSO, qui porte un projet régional intégrateur qui est le fonds bleu pour le bassin du Congo. Nous venons à Glasgow pour dire au reste du monde, nous ne venons pas quémander ; comme l’a dit le Président de la République dans le cadre de la déclaration pays, nous venons simplement pour rappeler au monde que nous sommes le rempart de l’humanité, le bassin du Congo. »
Lancé en 2016 à Marrakech lors de la COP22, le fonds Bleu pour le bassin du Congo rassemble 17 pays dont 16 d’Afrique Centrale plus le Maroc. Il totalise en ce jour près de 10 milliards de dollars américains de valorisation de projets pour préserver le patrimoine naturel du bassin du Congo, deuxième poumon mondial de la biodiversité.
Au gouverne de deux chefs d’états, Patrice Lefeu, expert du Cabinet Ey qui travaille avec la Commission pour la matérialisation du fonds, est revenu sur l’historique, les enjeux et les objectifs autour de ce projet sous régional.
« Il a démarré à Marrakech d’abord à l’occasion de la COP 22, sa majesté le roi du Maroc l’a initié à travers les trois commissions qui ont été institué à cette occasion, dont la commission climat pour le bassin du Congo dont la présidence était portée par le président SASSOU NGUESSO. Ceci pour nous amener la signature à Brazza Ville, d’un mémorandum qui a permis aux 16 états avec l’appuis de Maroc, de se mettre d’accord, de définir une feuille de route très claire sur les enjeux, les objectifs en vue pour le bassin du Congo. » a-t-il dit dans son exposé.
La déclaration conjointe des donateurs pour le fond bleu du bassin du Congo prévoit des actions collectives pour arrêter et inverser la perte générale de couvert forestier. Dix pays parmi lesquels Allemagne, Belgique, Corée du sud, États-Unis, France, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, se sont d’ores et déjà engagés à mobiliser 10,3 milliards d’euros de fonds publics entre 2021 et 2025, dont 1,3 milliards dédiés à protéger le bassin du Congo.
Au-delà des déclarations, comme cela est de coutume dans ces genres d’accord entre les nations, Arlette Soudan-Nonault invite les pays donateurs à concrétiser cet engagement prometteur. « Nous ne pouvons pas constamment vivre des promesses comme en 2009, au G20 de 2009, où il a été promis aux états, 100 Milliards aux pays du sud que nous représentons, 100 Milliards de dollars par ans, cela a été réitéré à Paris en 2015 à l’occasion de l’accord de Paris que nous saluons, oui, mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient et entre temps, nous sommes dans l’urgence climatique. » a-t-elle conclut d’un ton sévère.
Le Bassin du Congo, second poumon écologique après l’Amazonie, abrite 10 % de la biodiversité mondiale. La planète respire aujourd’hui grâce à ce poumon. Outre ses 222 millions de km2 de forêt, le Bassin du Congo abrite les plus vastes tourbières tropicales au monde. Elles séquestrent 31 milliards de tonnes de carbone, l’équivalent de 3 années d’émission de la planète. Le bassin du Congo est ainsi devenu le régulateur du climat mondial.
Sebrown NSIMBA